Le salon Studyrama, qui s'est tenu le 6 décembre 2025 au parc Chorus à Vannes, a révélé des dynamiques inquiétantes. Avec une cinquantaine d'exposants, l'événement a été marqué par l'absence de plusieurs écoles qui, par le passé, y participaient assidûment. Delphine Perot, responsable commerciale du salon, a indiqué que la baisse démographique touchant l'enseignement supérieur pousse certaines institutions à reconsidérer leur participation.
En effet, le retour sur investissement de ces événements devient questionnable.
Parmi les absents notables, l'école de commerce Essca a choisi de ne pas représenter son établissement cette année. D'autres grandes écoles comme Sciences-Po et Polytechnique, qui sont déjà bien établies, n'ont jamais jugé nécessaire d'être présentes, renforçant ainsi l’inquiétude face à cette tendance.
Cette situation ne se limite pas à Vannes. À l'échelle nationale, des experts en éducation de l'Ministère de l'Éducation nationale soulignent les conséquences d'une fluctuation des effectifs d'étudiants dans les établissements. La crise démographique, couplée à des coûts d'inscription en hausse, amène à se poser la question de l'avenir de plusieurs écoles et leur capacité à attirer des étudiants.
Dans ce contexte, la participation à des salons devient un choix délicat. Les écoles doivent réfléchir aux retombées de leur présence face à une promotion décroissante,
commente Jean-Claude Caron, expert en pédagogie et ancien directeur d'une grande institution académique. La tendance actuelle suggère que les écoles rechercheront davantage des solutions numériques pour se promouvoir, alors que le modèle traditionnel des salons pourrait s'essouffler.
Au-delà de la simple exposition, c'est tout un système qui est mis à l'épreuve, et les effets de cette crise se feront sûrement sentir dans les années à venir.







