La Sécurité sociale se prépare à voter son Projet de loi de financement pour 2026, un enjeu crucial qui oppose différentes vision politiques. La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a révélé qu'un déficit estimé à 19,6 milliards d'euros est anticipé pour l’année prochaine, soulignant les choix difficiles qui se profilent.
Parmi les mesures phares, la suspension de la réforme des retraites est l’un des points les plus débattus. Celle-ci permettrait à la génération de 1964 de prendre leur retraite à l'âge de 62 ans et 9 mois, une décision jugée par certains comme un recul nécessaire, tandis que d'autres la perçoivent comme une opportunité d'amortir les effets d'une réforme contestée.
Des expert·e·s, comme Valérie Létard, ancienne secrétaire d'État, affirment que cette décision pourrait offrir plus de temps à la réflexion sur les pensions des travailleuses ayant eu des enfants. Également, la limitation de la durée des arrêts de travail à un mois pour une première prescription s'impose comme une mesure phare, visant à améliorer la Gestion du temps de travail, reconnaissant pourtant les défis que cela représente pour des professions sous pression.
Le gouvernement a également introduit une surtaxe exceptionnelle sur les mutuelles, suscitant de vives critiques, notamment de gauche. Cette mesure, adoptée avec l'appui des socialistes, d'une valeur d'un milliard d'euros, soulève des inquiétudes quant à ses répercussions sur les assurés qui pourraient voir leurs primes augmenter. Des voix s'élèvent pour dénoncer un effet d'aubaine qui pénaliserait les plus vulnérables.
Alors que le gel des pensions de retraite et des minima sociaux a été abandonné, le seuil de cotisations patronales a été rehaussé, illustrant les tensions persistantes entre les parties. Ce budget montre ainsi la complexité du paysage politique français, avec des répercussions notables sur les inégalités économiques et les droits sociaux. D'autres amendements, comme l'augmentation de la contribution sociale généralisée, ont également été adoptés, bien que restreints pour éviter une trop grande charge fiscale.
Dans ce contexte, le scrutin à l’Assemblée s’annonce tendu, face à des préoccupations grandissantes concernant la pérennité du système de santé. Les députés sont avertis que leurs choix pourraient avoir des conséquences profondes pour l’avenir de la Sécurité sociale en France.







