Le mystère entourant le célèbre meurtre à la serpe survenu au château d'Escoire en 1941 continue de passionner et d'intriguer. Alors que l'histoire a longtemps été marquée par l'acquittement d'Henri Girard, fils unique des victimes, un nouveau témoignage vient raviver l'intérêt pour ce drame tragique.
Le triple homicide, qui a coûté la vie à Georges Girard, sa sœur Amélie et leur domestique Louise, a fait la une des journaux français pendant des décennies. Les circonstances effroyables de la découverte de leurs corps, retrouvé baignant dans leur sang, ont choqué une France encore sous l'occupation. Henri Girard, accusé et acquitté, a toujours suscité des débats. A-t-il vraiment été innocent, ou a-t-il trompé la justice ?
Avec le temps, plusieurs ouvrages ont tenté d'éclaircir cette énigme. Le dernier en date, "In violentia veritas" de Catherine Girard, révèle une confession troublante de son père. À 14 ans, elle interrogeait Henri sur des rumeurs l'accusant d'être le fils d'un assassin. Il lui aurait alors avoué : "Je ne peux pas ne pas te dire la vérité". Ce récit personnel enrichit l'analyse de ce drame et jette une lumière inquiétante sur les dysfonctionnements familiaux et les ressentiments qui auraient pu motiver le crime.
Ce témoignage met en lumière un mobile que certains n'avaient pas envisagé : la mort de sa mère, Valentine, à l'âge de 9 ans, aurait pu engendrer une haine profonde envers son père et sa tante. La refus de la famille d'Henri de prendre soin de Valentine aurait contribué à nourrir un désir de vengeance aux conséquences tragiques.
Alors que son fils Henri défend toujours l'innocence de son père, déclarant qu'il est incapable d'un acte aussi atroce, Catherine laisse entendre que la violence aurait pu marquer son enfance. D'après des experts en psychologie criminelle, cette dynamique familiale toxique pourrait expliquer des actes de désespoir.
La complexité de cette affaire fait qu'elle reste un sujet de controverse. Nombreux sont ceux qui, aujourd'hui encore, s'interrogent : qui faut-il croire ? Une question qui, certainement, perdurera au fil des générations. L’affaire du château d'Escoire reste ainsi une énigme fascinante, mêlant passion, tragédie et mystère, et promet encore bien des révélations pour l’avenir.







