Un nouvel incident de violence a éclaté en prison, vendredi dernier, à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Un détenu, frustré par l'annulation de son parloir, a agressé plusieurs surveillants. Ce dernier a perdu son calme lorsque sa compagne est arrivée avec cinq minutes de retard, entraînant l’annulation de leur rencontre.
De retour dans sa cellule, l’individu a violemment frappé à la porte, provoquant l’intervention d’un surveillant. Dès qu'il a eu la porte ouverte, il a saisi le surveillant par le cou avant de lui asséner des coups et de le cracher dessus. Ce comportement agressif a conduit à une escalade des tensions, plusieurs agents étant pris à partie lorsque d'autres surveillants sont venus à son assistance.
Ce type de violence en milieu pénitentiaire inquiète de plus en plus les autorités. Selon le syndicat pénitentiaire, un des surveillants a dû faire face à une incapacité de travail de vingt et un jours, tandis qu'un autre a subi sept jours d'arrêt, et un troisième trois jours. Ces attaques illustrent un climat de tension croissante dans les établissements pénitentiaires français.
Le détenu a été rapidement transféré au quartier disciplinaire, où il a été condamné à un an de prison supplémentaire, suite à une procédure de plaider coupable. Il a été déplacé à la maison d’arrêt de Brest (Finistère) pour purger sa peine supplémentaire. Cet événement a relancé le débat sur les conditions de travail des surveillants, de nombreux experts appelant à des mesures de sécurité renforcées dans les prisons françaises.
Des voix, comme celle de l'Observatoire International des Prisons, soulignent la nécessité d'améliorer les conditions d'accueil et de sécurité tant pour les détenus que pour le personnel pénitentiaire, afin de prévenir de telles situations dramatiques à l'avenir.







