Un ancien bijoutier de Bron (Rhône) a été condamné à douze mois de prison avec sursis lors d'une audience tenue le 3 décembre 2025, suite à une altercation avec des braqueurs qui avaient tenté de cambrioler sa bijouterie. Ce drame s’est déroulé en octobre 2011, mais les répercussions continuent de résonner dans la communauté.
L’affaire a trouvé un écho dans les médias nationaux, car l’octogénaire a été reconnu coupable d’avoir tiré à plusieurs reprises sur l'un des malfaiteurs, le touchant cinq fois, dont deux fois alors qu’il était à terre, selon les experts balistiques (source : Le Figaro). Ces faits soulèvent des questions sur le droit à la légitime défense et sur la proportionnalité de la riposte face à des menaces.
Une peine controversée
Le avocat de l'ancien bijoutier a qualifié cette peine de « infamante », soulignant qu’elle ne tenait pas compte du contexte de la situation. L’avocat a également dénoncé la rapidité du procès, le qualifiant d'« expédié », et a annoncé l'intention de son client de faire appel. “Il s’agit d’un homme qui a déjà traversé des épreuves similaires dans le passé, ayant même tué un braqueur dans les années 1980 sans être inculpé”, a-t-il ajouté.
D'autres experts en droit criminel s'interrogent sur la validité de la décision du tribunal, notant que la législation en matière de légitime défense en France demeure floue et sujette à des interprétations variées. “La défense de son domicile est un droit, mais la question de la riposte proportionnée demeure un sujet de débat,” explique Maître Dupont, juriste au Barreau de Lyon.
Du côté des malfaiteurs, il est à noter que les deux complices sont toujours en fuite depuis 2013, alors qu’ils avaient été placés sous contrôle judiciaire. Le tribunal a tout de même prononcé des peines de trois et quatre ans à leur encontre, une décision que l'avocat du bijoutier a qualifiée de « clémente » et peu susceptible d'être exécutée.
Alors que les questions de sécurité et de droit à la légitime défense sont plus que jamais d'actualité dans la société française, ce cas particulier met en lumière les tensions entre protection personnelle et justice, un débat qui promet d'être au cœur des discussions publiques à l'avenir.







