La tragédie qui a frappé Sydney, où un attentat antisémite a causé la mort de plusieurs personnes, dont un jeune Français, a révélé une douleur palpable au sein de la communauté juive en France. Les festivités de Hanouka, qui avaient débuté ce jour-là, sont marquées par une ombre lugubre.
Les manifestations de joie, qui symbolisent lumière et espoir, ont été assombries par cette violence insensée. À Paris, les participants à la cérémonie d'allumage des bougies, initialement prévue sous la tour Eiffel, se sont rassemblés devant l'ambassade d'Australie. Des slogans tels que « la lumière contre l’obscurantisme » ont émergé, traduisant une volonté de ne pas céder à la peur face aux terroristes, comme l'a évoqué Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, dans un entretien pour Le Monde.
Les rassemblements ont également eu lieu à Lyon, attirant entre 700 et 1 000 personnes malgré une réticence initiale. Ce climat de crainte n'est pas nouveau pour la communauté juive, qui a été confrontée à des attaques antisémites en France au cours des dernières années, notamment l'assassinat de plusieurs personnes à l'école Ozar Hatorah de Toulouse en 2012 et le siège de l'Hyper Casher en 2015.
« Ne pas céder à la peur »
Arfi insiste sur l'importance de la célébration de Hanouka, malgré l'état d'alerte élevé. Les autorités françaises ont renforcé les mesures de sécurité autour des lieux de culte et des événements. Ce dispositif, ordonné par le ministre de l'Intérieur, vise à garantir la sécurité des célébrations tout en affirmant la résilience de la communauté.
Rabbin Delphine Horvilleur a partagé sa colère sur Instagram, dénonçant une vague de haine antisémite qui semble inextinguible. « Tant de gens regardent ailleurs, trouvent des excuses aux tueurs », a-t-elle écrit. Cette perspective est partagée par de nombreux responsables communautaires, qui soulignent que, hélas, l'antisémitisme n'a pas de frontières.
La présence parmi les victimes d'un jeune ingénieur français, Dan Elkayam, est particulièrement troublante. Âgé de 27 ans, Elkayam s’était récemment installé en Australie. L’ouverture d’une enquête par le parquet national antiterroriste français souligne la gravité de l’incident et son impact sur les ressortissants français à l'étranger.
En conclusion, la communauté juive en France doit maintenant faire face à une réalité de plus en plus inquiétante : l'antisémitisme mondial ne se limite plus à un espace géographique. Face à cette menace, un besoin urgent de solidarité et de vigilance s’impose lors des célébrations des fêtes à venir.







