Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré que les auteurs de l'attentat sur la plage de Bondi à Sydney, qui a coûté la vie à au moins 15 personnes et blessé 42 autres, étaient probablement motivés par l'idéologie du groupe terroriste État islamique (EI).
Les assaillants, Sajid et Naveed Akram, père et fils, ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur la foule rassemblée pour célébrer la fête juive de Hanouka. Selon les autorités, l’attaque est clairement antisémite, mais des détails sur les motivations des tireurs n’ont été révélés que plus tard.
Dans une intervention à la chaîne ABC, Albanese a indiqué que les investigations trouvaient des preuves de la radicalisation des deux hommes, notamment par leur possession de drapeaux de l'EI et d'engins explosifs dans le véhicule retrouvé près de la scène du crime. “Il semble que cet acte ait été motivé par l'idéologie de l'État islamique”, a-t-il affirmé.
Le responsable de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud, Mal Lanyon, a annoncé que le véhicule contenait également des bombes artisanales. Les faits de l’enquête révèlent qu’un voyage effectué par les Akram aux Philippines, un mois avant l’attaque, est sous attention, étant donné que certaines régions de cet archipel sont des foyers d'extrémisme.
Ce drame a soulevé des questions sur la prévention des attaques terroristes en Australie. Albanese a rencontré des préoccupations croissantes, notamment sur la capacité des services de renseignement à anticiper ce type de violence. Le plus jeune assaillant, Naveed Akram, avait déjà été surveillé en 2019, mais sans être classé comme une menace immédiate.
Le 15 octobre, alors qu'il prétendait partir pêcher, Naveed aurait en réalité préparé l'attaque avec son père dans un appartement. Munis de fusils, ils ont tiré sur la foule pendant une dizaine de minutes avant d’être confrontés par la police, qui a abattu le père.
Le survivant Ahmed Al Ahmed, un vendeur de fruits, a réussi à désarmer un des tireurs et a été salué comme un héros par le Premier ministre, qui a déclaré : “Ahmed incarne le meilleur de ce que notre pays a à offrir.”
Le tollé suscité par ce meurtre de masse a conduit à une réunion des chefs des États australiens pour discuter de l’éventuelle nécessité de renforcer la législation sur les armes à feu. L'attentat a ravivé des souvenirs tragiques, rappelant le massacre de Port Arthur en 1996, qui avait fait 35 victimes et conduit à des réformes strictes.
Les réactions internationales et nationales ont également afflué. Pour Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, la décision de l'Australie de reconnaître un État palestinien plus tôt cette année aurait exacerbé l'antisémitisme. Le président de l'Australian Jewish Association a exprimé sa frustration en déclarant que le gouvernement avait échoué à protéger la communauté juive.
Alors que les enquêtes se poursuivent, ce tragique événement souligne les défis persistants en matière de sécurité et de tolérance, un sujet de préoccupation croissante dans le monde entier.







