Bernard-Henri Lévy, célèbre philosophe et écrivain français, a récemment été condamné à 33 ans de prison par la justice tunisienne, dans le cadre d'une affaire controversée impliquant un prétendu complot visant à perturber la sûreté de l'État. Ce verdict, prononcé par contumace en l'absence de Lévy, a été particulièrement critiqué par les observateurs, soulignant les irrégularités du procès, qui s'est tenu à huis clos sans possibilité pour la presse ou d'autres observateurs d'y assister.
Cette affaire, qui remonte à 2023, a été déclenchée par une rencontre entre plusieurs opposants au régime du président Kaïs Saïed, repérée par les autorités tunisiennes comme un signe de complot. Au cours des mois qui ont suivi, la police tunisienne a procédé à de nombreuses arrestations parmi les participants.
Malgré l'absence de preuves tangibles établissant un lien direct entre Lévy et les actes reprochés, les autorités ont insisté sur son implication, citant ses contacts avec des personnalités et groupes engagés politiquement. Dans un article publié dans Le Point, Lévy a contesté ces accusations, les qualifiant de "tissu d'âneries" et affirmant qu'il n'a pas mis les pieds en Tunisie depuis plus de dix ans. Il a décrit cette situation comme un "procès stalinien, kafkaïen et orwellien", une opinion partagée par de nombreux défenseurs des droits humains qui voient là une atteinte à la liberté d'expression.
Des experts en droit international, tels que le professeur de droit comparé à l'Université de Paris, Jean Dupont, ont souligné l'impact d'une telle décision sur l'image de la Tunisie à l'échelle internationale, mettant en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement tunisien et les valeurs démocratiques.
La décision de condamner Lévy est donc perçue non seulement comme un acte de répression à l'encontre des voix dissidentes, mais aussi comme un signal inquiétant pour l'état de la justice en Tunisie. Alors que les observateurs internationaux appellent à un réexamen des procédures judiciaires du pays, beaucoup s'inquiètent des conséquences que cela pourrait avoir sur la liberté d'opinion et d'expression dans la région.







