Le patron de X, Elon Musk, a déclenché une onde de choc en suggérant que l'Union européenne devrait être dissoute, suite à une amende de 120 millions d'euros infligée par la Commission européenne pour des violations du Digital Services Act. Cette sanction, annoncée le 5 décembre, soulève des questions quant à la régulation des grandes plateformes numériques et la liberté d'expression.
Les critiques envers la plateforme concernent plusieurs manquements, incluant un système de « coches bleues » payantes jugé trompeur, un registre publicitaire peu transparent et le refus d'accorder l'accès aux données à des chercheurs agréés. La Commission a noté que ces problèmes, soulevés dès juillet 2024, n'ont pas été rectifiés par X, rendant cette amende justifiée.
Face à cette décision, Elon Musk a pris la parole sur X, exhortant les gouvernements à mieux représenter leurs citoyens et suggérant que l'UE n'y parvenait plus. Son message a circulé rapidement et a été soutenu par des figures politiques américaines telles que JD Vance et Marco Rubio, qui ont exprimé leur désaccord avec la sanction.
En réponse, Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission en charge du numérique, a tenu à préciser que cette amende n'était pas une forme de censure, mais relevait simplement du besoin de respecter les règles de transparence. Elle a ajouté que l'objectif principal de la Commission n'était pas de punir, mais de garantir la conformité des lois numériques.
De son côté, X a désormais un délai de 60 jours pour corriger ses pratiques, sous peine d'encourir des pénalités supplémentaires. Au-delà des aspects juridiques, cette affaire prend une dimension géopolitique, illustrant les tensions entre l'Europe et les grandes entreprises technologiques américaines. Des experts en politique numérique estiment que ce conflit pourrait redéfinir les relations entre l'UE et les entreprises de la Silicon Valley dans un climat de méfiance croissante.







