Plus de deux semaines après un kidnapping dramatique dans un internat catholique du Niger, une centaine d’élèves, âgés principalement de 10 à 17 ans, ont été libérés. Ils ont été accueillis par le gouverneur de l'État, Mohammed Umaru Bago, qui s'est engagé à leur fournir le soutien nécessaire.
L’enlèvement a eu lieu le 21 novembre au sein de l'école de St. Mary, situé à Papiri, un village isolé. La scène rappelle tristement le méfait de Boko Haram en 2014, lorsque près de 300 lycéennes ont été enlevées à Chibok. La libération récente offre un soupçon d'espoir, bien que 165 élèves restent toujours dans les mains de leurs ravisseurs, selon le diocèse local.
Des témoins décrivent le moment de l’accueil des rescapés : vêtus de robes sombres et de maillots de football, les enfants ont regagné leurs familles dans une ambiance chargée d'émotion, escortés par des véhicules militaires. Le gouverneur Bago a remercié le président pour son assistance tout en encourageant la population à continuer de prier pour les élèves toujours captifs, indiquant : "Par la grâce de Dieu, nous allons les retrouver très bientôt."
Les détails entourant les modalités de la libération n'ont pas été divulgués, laissant la société en recherche de réconfort et de justice. Selon des informations récentes, le phénomène des kidnappings de masse s'est transformé en un secteur lucratif, représentant un défi majeur pour les autorités. Les gangs criminels, communément appelés "bandits", continuent de faire des ravages à travers le pays, avec des enlèvements motivés par des rançons allant jusqu'à 1,66 million de dollars, comme l'indique le rapport de SBM Intelligence.
Teresa Pamma de l'UNICEF a souligné l'importance des examens médicaux pour les enfants après une expérience traumatisante. "Ces enfants ont besoin d'un soin immédiat après avoir été exposés à des conditions difficiles", a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse. Leur bien-être physique et psychologique est primordial pour leur réintégration.
Alors que le pays fait face à une vague croissante de kidnappings, le président Bola Tinubu a récemment déclaré un "état d'urgence sécuritaire national" afin de recruter davantage de forces de l'ordre pour contrer ce fléau. En raison de la diversité religieuse du Nigeria, avec un nord majoritairement musulman et un sud chrétien, la situation reste complexe. Les attaques et les enlèvements touchent aussi bien les chrétiens que les musulmans, engendrant des tensions croissantes.
Les autorités et les experts mettent en garde contre le climat d’insécurité généralisé, le pays devenant le théâtre d’attaques de plus en plus fréquentes. De plus, les récentes déclarations de personnalités internationales sur la persécution religieuse au Nigeria compliquent encore la situation, suivant des critiques d’experts qui insistent sur la nécessité de solutions inclusives pour tous les citoyens.
En somme, bien que la libération de ces enfants soit une victoire, elle souligne aussi les défis persistants auxquels fait face le Nigeria en matière de sécurité et de stabilité sociale.







