Paris (France) – L'épidémie de bronchiolite connaît une forte intensité en Ile-de-France, poussant les autorités sanitaires à transférer des bébés dans des établissements voisins. Ces transferts, qui concernent à ce jour une quinzaine de nourrissons, répondent à un besoin de lits, mais également à une volonté de rapprocher les enfants de leur famille.
En effet, l’hôpital Robert Debré de Paris a annoncé que ses 36 lits en réanimation sont actuellement occupés. Selon une mise à jour de l'Agence régionale de santé, 16 enfants ont été transférés vers des hôpitaux hors Île-de-France depuis la mi-octobre, dont deux durant le week-end dernier. "Ces transferts sont souvent stratégiques, cherchant à maintenir les liens familiaux", a déclaré Naïm Ouldali, pédiatre à l'hôpital.
Il est notable que six de ces transferts n'étaient pas liés à la saturation des services de santé mais plutôt à des raisons familiales, comme le rapprochement dans des départements comme le Val d’Oise et les Yvelines. L'ARS a ajouté que les 10 autres cas pourraient être dus à une tension locale sur l'offre, sans que cela n'implique une crise généralisée.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a également souligné l'importance de ces stratégies de proximité pour le bien-être des familles. "Nous surveillons attentivement la situation des services de santé pour assurer des soins adéquats", a-t-elle déclaré sur BFMTV.
En alerte épidémique depuis six semaines, l'Ile-de-France a enregistré une hausse significative des visites aux urgences, atteignant 7,4% pour les enfants de moins de 2 ans. Cependant, l'ARS a fait état d'un léger ralentissement dans la hausse de cas depuis fin novembre.
En réponse à cette situation, deux nouveaux traitements sont maintenant disponibles : l'Abrysvo de Pfizer, destiné à être administré à la mère avant la naissance, et le Beyfortus d'AstraZeneca/Sanofi, qui se donne aux nourrissons. Néanmoins, Naïm Ouldali précise que "la plupart des parents concernés ne sont pas au courant de ces traitements". Cette épidémie met non seulement à l'épreuve le système de santé, mais également les familles, qui doivent naviguer entre l'inquiétude pour leurs enfants et les décisions médicales à prendre.







