Les affrontements entre le Cambodge et la Thaïlande ont fait des victimes des deux côtés, ravivant des tensions historiques. Selon les informations rapportées par l'AFP, un nouveau bilan fait état de six morts du côté cambodgien, tandis que l’armée thaïlandaise déplore un soldat tué et 18 blessés depuis le début des hostilités.
Hun Sen, ancien Premier ministre cambodgien, a déclaré via les réseaux sociaux que son pays avait « riposté » aux provocations. Après avoir respecté un cessez-le-feu, qui avait été mis en place il y a moins de deux mois, la patience de Phnom Penh semble avoir atteint ses limites. « Nos forces doivent se battre partout où l'ennemi a attaqué », a-t-il affirmé, appelant ses troupes à « détruire les forces ennemies ». Ces déclarations interviennent après plusieurs jours de combats intenses, qui ont poussé des milliers de civils à fuir la zone frontalière.
Les tensions avaient déjà atteint un pic en juillet dernier, lorsque cinq jours de combats ont causé la mort de 43 personnes, forçant près de 300 000 habitants à évacuer. Bien qu’un cessez-le-feu ait été signé le 26 octobre dernier sous l’égide d’observateurs internationaux, les hostilités récurrentes montrent que les deux nations n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente durable.
Des experts sont d’avis que ce conflit repose sur des différends anciens liés aux frontières, hérités de la période coloniale. « La situation nécessite une médiation internationale pour éviter un escalade de la violence », a déclaré un analyste militaire, insistant sur la nécessité d’un dialogue pacifique. En attendant, les militaires des deux pays semblent déterminés à poursuivre les hostilités, chaque camp se rejetant la responsabilité de l’agression.
La communauté internationale suit de près ces développements alarmants, alors que la région de l’Asie du Sud-Est craint des répercussions possibles sur la stabilité. La priorité est désormais d’éviter une escalation qui pourrait affecter des millions de personnes vivant le long de cette frontière tumultueuse.
