Le 9 décembre, la France célèbre le 120ème anniversaire de la loi sur la laïcité, un principe considéré fondamental de la République, mais désormais controversé. Alors que la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État est un symbole républicain, elle est utilisée par certains comme un argument contre l'islam politique. L’Opinion souligne que cette loi, autrefois centrée sur le consensus, devient un outil de polarisation politique. Les tensions autour de la laïcité sont exacerbées par la crainte que la neutralité ne soit utilisée pour discriminer, en particulier contre les musulmans, comme le rapporte Libération. Le sociologue Jean Baubérot estime que la situation pose « une crise de la laïcité », un sentiment partagé par de nombreux universitaires. La question se pose : cette loi, qui consacre l’égalité devant la loi, serait-elle adoptée aujourd'hui avec la même unanimité?
Dans un contexte plus élargi, l’Union Européenne a récemment approuvé un durcissement significatif de sa politique migratoire, comme l’indique Le Soir, qui le qualifie de "historique" et de potentiellement désastreux pour les droits des migrants. Seuls 20 % des ordonnances d'expulsion sont actuellement mises en œuvre, et la nouvelle législation propose des accords avec des pays tiers pour le retour des migrants déboutés, notamment l'Albanie et le Rwanda. Avec une population vieillissante, certains experts comme ceux de El País s'interrogent sur l'impact d'une telle politique sur l'avenir démographique de l'Europe. Est-ce vraiment une solution viable contre la montée de l'extrême-droite?
L’objectif de cette refonte des politiques migratoires pourrait être de contrer les sentiments populistes, mais plusieurs voix s'élèvent, inquiétées que cela pourrait raviver les tensions internes. Le *Financial Times* évoque des pays comme la Tunisie et le Maroc, dont les gouvernements ne sont pas nécessairement jugés "sûrs" par les militants des droits de l'homme. Les critiques soulignent que ces mesures s’alignent avec une tendance plus large, emboîtant le pas aux politiques restrictives des États-Unis.
Parallèlement aux débats sur la laïcité et les politiques d'immigration, d'autres zones de tension émergent, révélant un paysage sociopolitique en constante évolution. La question de la protection des peuples autochtones, par exemple, semble être laissée de côté dans les discussions contemporaines, comme le rapporte Le Monde en décrivant la situation précaire des Piripkura en Amazonie. La séparation entre l’urgence climatique et les droits des populations autochtones interpelle également l’opinion publique.
Alors que les tensions montent et que les frontaliers politiques se dessinent, la France, et plus largement l'UE, doit trouver un équilibre délicat entre protection des valeurs républicaines, respect des droits humains et la pression croissante de l'extrême-droite.







