Le célèbre Château de Versailles va augmenter le coût de son billet d'entrée pour les visiteurs hors de l'Espace économique européen (EEE). À compter du 14 janvier, ces derniers paieront 35 euros, contre 32 euros actuellement, une hausse de 9,4% qui s'inscrit dans une stratégie de tarification différenciée soutenue par le ministère de la Culture français.
Cette décision, prise lors d'un conseil d'administration le 27 novembre, est considérée comme un moyen d'augmenter les revenus du patrimoine français. Selon des prévisions basées sur la fréquentation estimée de 2024, cette augmentation pourrait générer près de 9,3 millions d'euros supplémentaires par an. L'an passé, Versailles a accueilli 8,4 millions de visiteurs, dont 83% étaient des étrangers, attirés par l'architecture et l'histoire du domaine de Louis XIV.
Parmi ces visiteurs internationaux, les Américains représentent le plus grand nombre, suivis par la Chine et l'Italie. Le Louvre, un autre monument emblématique de la France, a également annoncé une augmentation similaire, portant le prix d'entrée pour les non-EEE à 32 euros, soit une hausse considérable de 45%.
Rachida Dati, la ministre de la Culture, a exprimé ses motivations pour cette nouvelle politique tarifaire, affirmant : "Je souhaite que les visiteurs hors UE contribuent davantage à la préservation de notre patrimoine. Les Français ne doivent pas supporter seuls le coût de la culture." Cela reflète un changement significatif dans la politique de billetterie, visant à aligner davantage le coût des visites sur les bénéfices apportés aux trésors nationaux.
Selon des estimations du ministère, ce système de tarification devrait générer au total entre 20 et 30 millions d'euros supplémentaires chaque année, avec des ajustements attendus pour d'autres sites culturels, tels que l'Opéra de Paris et la Sainte-Chapelle.
Cette évolution suscite des réactions variées. Si certains la voient comme une opportunité de renforcer la préservation des monuments historiques, d'autres craignent que cela dissuade certains visiteurs internationaux. Toutefois, il est clair que la France mise sur son attrait culturel pour financer sa riche histoire. Comme le souligne une récente analyse de Le Figaro, cette approche pourrait également établir un précédent pour d'autres pays, désireux de protéger leur propre patrimoine tout en continuant d'attirer des touristes.







