Le 22 décembre, Brigitte Macron a pris la parole pour clarifier des commentaires controversés qu'elle avait faits à propos de féministes qui avaient interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan. Ses mots, prononcés dans un cadre privé, avaient suscité une onde de choc ; "s'il y a les sales connes, on va les foutre dehors !", avait-elle exprimé. Les manifestantes avaient choqué l'audience en dénonçant les accusations de viol qui pèsent sur Abittan, récemment déchargé par un non-lieu.
Face à l'ampleur des critiques, Brigitte Macron a déclaré à Brut : "Je suis désolée si j’ai blessé les femmes victimes, ce sont à elles seules que je pense." Bien qu'elle ait présenté des excuses, elle a insisté sur le fait que ses propos étaient destinés à un petit groupe, affirmant : "Ce n'était absolument pas destiné à être public".
Cette déclaration a de nouveau éveillé le débat sur la sensibilisation aux violences faites aux femmes, et plusieurs défenseurs des droits des femmes ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux, soulignant que des commentaires tels que ceux de la Première Dame peuvent nuire à la lutte pour la justice sociale. Selon des déclarations collectées par le journal Le Monde, des militants estiment que le langage utilisé par Brigitte Macron renforce des stéréotypes négatifs et souligne un besoin urgent d'une éducation continue sur la lutte des femmes contre les violences.
Pour de nombreux experts, il est crucial que ceux qui occupent des postes de responsabilité montrent une sensibilité face aux luttes féministes, surtout dans un contexte où la parole des victimes reste souvent minimisée. Comme le souligne l'anthropologue et féministe Camille Froidevaux-Metterie, "Le langage a une puissance. Les mots peuvent être des armes, et il est indispensable de les choisir avec soin".
Cette controverse, bien qu’inattendue, pourrait être un tournant pour Brigitte Macron, qui doit naviguer entre son rôle de Première Dame et son engagement envers les victimes de violences sexuelles.







