Lors de la séance finale du mandat, les élus de Rodez se sont réunis pour adopter le budget de 2026, un moment crucial pour la collectivité. Malgré une atmosphère électorale palpable, ce conseil n'était pas destiné à la campagne, mais à la présentation d'un budget équilibré. "Nous avons élaboré un budget qui ne franchit pas le seuil des élections", a commenté Christophe Lauras, adjoint au maire, responsable des finances.
Le budget, estimé à 51 875 934 euros, inclut 17 millions d'euros pour les investissements, poursuivant une ligne directrice sans dettes, à laquelle le maire Christian Teyssède reste attaché. Ce dernier a également critiqué le contexte national, mettant en exergue la baisse des dotations de l’État, et a rappelé qu'une telle situation aurait permis de financer des projets ambitieux. "Sans cette baisse, un téléphérique aurait été envisageable !", a-t-il plaisanté, en référence aux idées de certains de ses opposants.
Les projets d'investissement incluent des travaux de rénovation pour les infrastructures et des projets culturels, tels que la mise en lumière de la cathédrale et l'aménagement de nouveaux espaces publics. Cependant, cette stratégie a été dénoncée par les élus de l'opposition. Sarah Vidal, représentant Rodez en commun, a critiqué la décision d'investir dans des projets visibles alors que d'autres besoins restaient non satisfaits : "On met en avant des travaux sur la cathédrale alors que bien d'autres priorités n'ont pas été traitées !"
Dans un contexte de tensions exacerbées, des attaques personnelles ont éclaté au cours des échanges. Alain Rauna, adjoint aux sports, a pointé du doigt certains membres de l'opposition, suscitant l'indignation. Malgré la cacophonie générale, Sarah Vidal et d'autres élus ont quitté l'hémicycle face à ce qu'ils considéraient comme une déviation des débats. "Nous méritons mieux qu'un débat miné par des attaques personnelles et des échanges stériles", a estimé Vidal. C'est une attitude qui pourrait refléter le climat politique tendu à l'approche des élections municipales de mars 2026.
Ce dernier conseil municipal s'est terminé sans l'adhésion de l'ensemble des conseillers, témoignant des fractures au sein de l'assemblée. L'adoption du budget devrait permettre à Rodez de continuer son développement, mais la critique de l'opposition semble indiquer que de profondes divergences subsistent sur la gestion de la ville.







