Le 9 décembre dernier, lors de son intervention sur franceinfo, Sébastien Chenu, député du Rassemblement National et vice-président de l'Assemblée nationale, a exprimé son vif désaccord concernant le budget de la sécurité sociale pour 2026. Alors que ce vote crucial devait avoir lieu en fin de journée, Chenu a insisté sur le fait que ce projet de loi ne répond pas aux véritables enjeux que traverse la France.
« Ce budget représente environ 45 % de la dépense publique et ne trouve pas de solutions concrètes aux problèmes budgétaires persistants », a-t-il déclaré. Selon lui, le gouvernement actuel n'entreprend aucune initiative significative pour corriger ce déséquilibre croissant. Le dérapage prévu pour les prochains mois pourrait débarquer à un montant alarmant de 30 milliards d'euros, bien au-delà des 23 milliards annoncés, véritables indicateurs d'une gestion défaillante des finances publiques.
Chenu a également souligné que le maintien d'une hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) frapperait des millions de foyers, s'attaquant directement aux économies des Français. Loin de se concentrer sur l'essentiel, comme l'immigration ou l'aide médicale d'État, le budget s'avère être un simple compromis politique, fruit des concessions faites au parti socialiste.
En réponse à une question sur les concessions récentes, telles que la suspension de la réforme des retraites, il a affirmé que même si certains ajustements ont été réalisés, le projet demeure globalement défavorable et nuisible pour la sécurité sociale à long terme.
Interrogé sur la possible démission de Sébastien Lecornu en cas de rejet du budget, Chenu a répondu avec conviction que « lorsque le gouvernement échoue, il doit en assumer les conséquences ». Ce sentiment d'urgence et de responsabilité a été partagé par d'autres experts politiques, qui estiment que la situation actuelle pourrait engendrer une crise politique prolongée en l'absence d'un cap clair.
« Il est crucial que les Français aient l'opportunité de choisir une majorité qui puisse réellement comprendre et appréhender ces enjeux », a-t-il conclu. Le débat sur ce budget semble donc être l'occasion d'engager une réflexion plus large sur l'avenir politique du pays et sur la nécessité de réformer en profondeur le système de protection sociale.
Le rejet potentiel de ce budget pourrait signaler le début d'un tournant décisif dans la politique française, incitant tous les secteurs à réévaluer leurs priorités et à répondre aux attentes croissantes des citoyens. La balle est dans le camp des députés.







