L'Agence régionale de santé (ARS) a récemment communiqué sur le transfert de seize bébés souffrant de bronchiolite hors d'Île-de-France, mettant ainsi en lumière les dynamiques hospitalières actuelles. Bien que certaines inquiétudes aient été exprimées concernant la saturation des hôpitaux franciliens, l'ARS a précisé que tous ces transferts ne sont pas uniquement le résultat d'une crise de capacité.
« Depuis le milieu d'octobre, 16 enfants ont été transférés vers des établissements en dehors de la région parisienne », a déclaré l'ARS dans un entretien avec Le Parisien. Sur ces transferts, six d'entre eux n'étaient pas liés à une pénurie de lits, mais à des considérations logistiques, telles que la résidence des parents.
En effet, les transferts ont parfois été décidés pour rapprocher les enfants de leurs familles, même si des places étaient disponibles dans d'autres hôpitaux d'Île-de-France, qui auraient cependant été trop éloignés. « Nous avons jugé qu'il était plus sensé de les transférer vers des hôpitaux plus proches de leur domicile », a ajouté un porte-parole de l'ARS.
Une alerte épidémique à l'échelle nationale
La bronchiolite, qui représente la principale cause d'hospitalisation chez les nourrissons, a vu une augmentation significative des cas ces dernières semaines. Selon les données fournies par Santé publique France, plus de 3 000 bébés âgés de moins d'un an ont été traités aux urgences pour des cas de bronchiolite pendant la seule semaine du 24 au 30 novembre. Parmi eux, près de 1 000 ont nécessité une hospitalisation.
Cette épidémie a placé l'ensemble des régions métropolitaines françaises sous alerte, à l'exception de la Corse. L'Île-de-France, en particulier, se retrouve parmi les trois régions les plus touchées, aux côtés de la Normandie et des Hauts-de-France. Le traitement préventif Beyfortus, disponible depuis trois ans, offre une option pour atténuer la gravité des cas.
Les experts exhortent les parents à consulter les services de santé rapidement en cas de symptômes suspects, tout en reconnaissant que la gestion des urgences demeure une priorité. « La situation nécessite une attention constante, mais il est rassurant de savoir que des mesures sont prises pour protéger nos enfants », affirme le Dr Pierre Dupont, pédiatre à Paris.







