A quelques heures d'un vote d'une importance capitale, Olivier Faure, le leader du Parti socialiste (PS), exhorte ses députés à soutenir le projet de budget de la Sécurité sociale. Ce dernier est en péril face aux refus d'alliance des partis Les Républicains (LR) et Horizons. Afin de séduire d'autres groupes parlementaires, notamment les Écologistes, le gouvernement multiplie les gestes en leur direction.
La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a présenté un amendement visant à relever l'objectif d'augmentation des dépenses de l'assurance maladie de 2% à 3%. Cette proposition a été accueillie avec scepticisme par les Écologistes, qui doivent discuter de leur position de vote ce mardi matin. Marine Tondelier, la dirigeante écologiste, a exprimé des réserves quant à cette hausse, ayant soulevé des questions sur l'efficacité réelle des financements destinés aux hôpitaux.
Le sort de Sébastien Lecornu, Premier ministre, pourrait également dépendre de l'issue de ce scrutin, surtout qu'il a choisi de ne pas recourir à l'article 49.3 pour imposer le texte. Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a tempéré les craintes en affirmant qu'une démission ne serait pas envisagée si le vote tournait mal.
Le soutien des socialistes et des Écologistes est devenu vital, puisque les chefs de LR et d'Horizons ont clairement indiqué qu'ils ne participeraient pas à ce vote. Édouard Philippe a déclaré juger ce projet "insatisfaisant", mais a conseillé à ses députés de s'abstenir, tout en avouant les dilemmes posés par un budget inadapté aux réalités du terrain.
D'un autre côté, Michel Barnier, ex-Premier ministre, semble également pencher vers l'abstention, tandis que Philippe Juvin a exprimé un profond questionnement sur la nécessité d'un budget, même imparfait. Si ce budget n'est pas approuvé, le déficit de la Sécurité sociale pourrait atteindre 30 milliards d'euros d'ici 2026, selon les avertissements du gouvernement.
Pour Olivier Faure, le vote favorable serait un geste de fidélité envers un Premier ministre qui s'est engagé à suspendre des réformes contestées. Malgré les critiques des Insoumis, qui dénoncent un revirement du PS dans ses alliances, le soutien des autres groupes (Renaissance, MoDem, Liot) pourrait garantir une majorité.
En conclusion, l'issue de cette soirée s'annonce incertaine, et la mobilisation des voix écologistes, ainsi que la position finale des LR, pourrait s'avérer décisive. Il est à noter que même si le budget est adopté, il devrait encore être validé par le Sénat, où les débats seront tout aussi polémiques.







