Selon les données de Santé publique France, la majorité des régions métropolitaines, à l'exception de la Corse, sont en alerte rouge pour bronchiolite. Le dernier bulletin indique qu'à peine un nourrisson sur deux a bénéficié du vaccin, laissant les hôpitaux engorgés par des cas urgents.
Romain Basmaci, pédiatre, souligne l'importance de renforcer la communication concernant le vaccin Beyfortus, qui a montré une efficacité entre 76 et 81 %. Malgré l'existence de ce traitement, seulement 32,3 % des enfants de moins d'un an qui ont fréquenté les urgences ont été hospitalisés, ce qui reflète une grave insuffisance de vaccination.
Les réanimations sont aussi surchargées. À cause d'une forte affluence, plusieurs hôpitaux de l'Île-de-France ont dû transférer des bébés à Reims et Rouen pour un meilleur soin. Basmaci estime que les médecins généralistes doivent mieux informer leurs patients sur l'efficacité du vaccin et son accessibilité. « Cette maladie est évitable grâce à la vaccination », insiste-t-il.
Malgré une mise à disposition de 600 000 doses du vaccin pour la saison hivernale 2024-2025, la peur et l'ignorance entourent encore ce traitement. Sandrine Sarrazin, chercheuse à l'Inserm, encourage les familles à se faire vacciner en soulignant qu'il n'est jamais trop tard, et que les protections sont actives après 21 jours.
Les experts insistent sur la nécessité d'améliorer la sensibilisation au vaccin pour réduire la pression sur les hôpitaux. Si la situation n'évolue pas, la France pourrait alors faire face à une crise sanitaire majeure à chaque hiver, alors que le vaccin pourrait transformer cette période difficile.







