Selon l'observatoire européen Copernicus, l'année 2025 pourrait devenir l'une des plus chaudes jamais enregistrées. Dans des villes comme Nice et Aix-en-Provence, les températures hivernales continuent d'excéder les normales saisonnières, posant des défis inédits pour les habitants et le tourisme local.
En pleine période de fêtes, les promeneurs d'Aix-en-Provence peinent à s'immerger dans l'ambiance festive. Avec un thermomètre affichant 14 degrés, une baigneuse confie : "Il fait trop doux, ce n’est pas normal". Malgré les illuminations et les marchés de Noël, l'absence de fraicheur hivernale brouille l’expérience festive.
Cette situation, comme le souligne l'expert climat Sébastien Thomas, est amenée à se détériorer dans les années à venir, avec jusqu'à deux degrés d'augmentation prévue d'ici 2050. Les jours de gel pourraient chuter dramatiquement, passant de 42 à seulement 20.
Malgré la douceur ambiante, certains secteurs, comme la restauration, en bénéficient. Fabrice Marin, gérant d'un chalet de montagne, remarque que "les gens sont attirés par un rayon de soleil", ce qui se traduit par une augmentation de la fréquentation des commerces.
Printemps anticipé sur la Côte d'Azur
Les températures printanières se font de plus en plus ressentir. À Nice, sous un soleil radieux atteignant 17 degrés, les baigneurs ne se privent pas de profiter des eaux encore tièdes. "La mer est à 15 degrés, c'est correct pour la saison!", témoigne un habitué. En effet, le nombre de jours avec des températures supérieures à 12 degrés à Nice a doublé au cours des cinquante dernières années, une réalité qui interroge.
Cette tendance pourrait bien s'accentuer. La montée des températures et l'évolution des climats pourrait mener à une adaptation nécessaire pour les villes de la Côte d'Azur, tant sur le plan urbanistique que social. Les projections suggerent que des conditions climatiques similaires à celles actuellement observées dans le sud de l'Espagne ou au nord du Maghreb pourraient devenir monnaie courante dans les prochaines décennies.
Il devient donc crucial que les collectivités territoriales et les citoyens s’approprient ces enjeux climatiques. Par exemple, des initiatives pour planter davantage d'arbres ou améliorer les infrastructures vertes pourraient contribuer à atténuer les effets du réchauffement. Comme le souligne la Météo-France, ces changements climatiques sollicitent une mobilisation générale, tant au niveau individuel que collectif.







