En novembre, les ventes au détail en Chine n'ont crû que de 1,3 % par rapport à l'année précédente, un chiffre alarmant qui représente la plus faible croissance depuis décembre 2022. Ce ralentissement s'inscrit dans un contexte de reprise post-COVID fragile et soulève des inquiétudes quant à la vitalité de la consommation en Chine. Les prévisions de l'agence Bloomberg, qui anticipaient une hausse de 2,9 %, se sont révélées loin de la réalité.
Ce résultat marque le sixième mois consécutif de ralentissement, après un pic de 6,4 % en mai. Selon les données du Bureau national des statistiques, la production industrielle a également enregistré une augmentation de 4,8 % sur un an, mais là encore, cela reste en dessous des attentes de 5 %. Ce décalage laisse entrevoir un malaise dans les rouages de l'économie chinoise, exacerbée par une crise persistante dans le secteur immobilier et un marché de l'emploi qui peine à se redresser.
Les experts, tels que ceux du Monde, alertent sur la nécessité pour la Chine de réorienter son modèle économique. Au lieu de s'appuyer principalement sur les investissements publics et les exportations, il devient crucial d'encourager une consommation intérieure plus forte. Ce défi est d'autant plus pressant que les ménages chinois, frappés par des années de restrictions sanitaires et une confiance en berne, réduisent leurs dépenses.
Un économiste de l'Institut de recherche économique de Pékin souligne que « sans des mesures visant à stimuler la consommation, la croissance économique pourrait rester en berne durant les prochains mois », alors que de nombreuses familles font preuve de prudence face à l'incertitude économique.
Dans ce climat difficile, la question demeure : comment la Chine pourra-t-elle relancer sa consommation pour retrouver une dynamique économique saine ? L'avenir du pays dépend peut-être de sa capacité à se reconvertir vers un modèle économique plus durable, ancré dans les besoins et les comportements des consommateurs.







