Jimmy Lai, un fervent défenseur de la démocratie à Hongkong, a été déclaré coupable d’un chef d’accusation de sédition et de deux chefs de collusion avec l’étranger. Ce verdict marque une étape cruciale dans la répression croissante des libertés politiques depuis la rétrocession de Hongkong à la Chine en 1997.
La juge Esther Toh a souligné, lors du procès, que M. Lai avait alimenté un ressentiment envers la République populaire de Chine (RPC) durant la majeure partie de sa vie. La décision s’appuie sur la loi sur la sécurité nationale instaurée par Pékin suite aux manifestations pro-démocratie de 2019.
« Ce jugement doit être considéré comme une parodie de justice », a réagi Beh Lih Yi, directrice Asie-Pacifique du Comité de protection des journalistes (CPJ), qui a dénoncé ce procès comme un exemple flagrant du mépris de Hongkong pour la liberté de la presse. Le CPJ note que cette affaire risque d’accentuer encore les tensions entre Pékin et les gouvernements occidentaux.
Emprisonné depuis 2020, Jimmy Lai, fondateur du journal pro-démocratique Apple Daily, a plaidé non coupable tout au long de son procès. Des experts affirment que cette décision pourrait figurer parmi les plus significatives pour la liberté de la presse à Hongkong, un sujet devenu de plus en plus polémiques dans les relations entre la Chine et le reste du monde.
John Lee, chef de l'Exécutif de Hongkong, a défendu la rencontre de Lai avec des entités étrangères, affirmant qu'elle était contraire à la législation sur la sécurité nationale, tandis que des commentateurs notent l’impact négatif que cela pourrait avoir sur la perception internationale de la ville. Ce cas est devenu un point focal de la lutte pour les droits civiques, et est même passé devant les yeux du Président américain, Donald Trump, qui a appelé à la libération de Lai lors d'un échange avec le président chinois Xi Jinping.
La détention de Jimmy Lai et sa condamnation résonnent comme un appel à l'action pour les défenseurs des droits humains, ceux-ci affirmant que cela représente non seulement une attaque contre un homme, mais contre l'idée même de liberté d'expression à Hongkong. Comme l'indique une étude du *Financial Times*, cette affaire pourrait avoir des répercussions sur les investisseurs étrangers et sur l'engagement de la communauté internationale envers la Chine.







