Ce dimanche 14 décembre, la ville portuaire de Safi, située sur la côte atlantique du Maroc, a été touchée par des crues soudaines dévastatrices suite à des pluies orageuses intenses. Selon les dernières informations des autorités locales, ce désastre a coûté la vie à au moins 21 habitants.
La province de Safi, à environ 300 kilomètres au sud de Rabat, a subi des précipitations extraordinaires, entraînant des torrents dévastateurs en seulement une heure, a rapporté le ministère de l'Intérieur. En plus des pertes humaines, 32 personnes ont été blessées et transférées à l’hôpital, la plupart d’entre elles étant désormais sorties après avoir reçu les soins nécessaires.
Les conséquences des inondations sont alarmantes : environ 70 habitations et commerces de la vieille ville, connue comme la médina, ont été inondés, avec 10 véhicules emportés par les fortes eaux. Un tronçon routier est également endommagé, rendant plusieurs voies de circulation à l’intérieur de la ville impraticables.
Les opérations de secours se poursuivent
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent les rues de Safi submergées, avec des torrents de boue dévalant les avenues, emportant voitures et déchets. D’autres images illustrent des équipes de la Protection civile secourant des résidents piégés par la montée des eaux.
Actuellement, les efforts pour localiser d’éventuels disparus se poursuivent, tandis que les autorités s'efforcent de sécuriser les zones sinistrées. Elles cherchent à apporter soutien et assistance aux populations touchées par cette catastrophe, qualifiée d’« exceptionnelle ». Des experts météorologiques avaient averti, la veille, de fortes pluies orageuses sur plusieurs provinces du pays, une situation aggravée par des prévisions de nouvelles intempéries annoncées pour mardi, avec des quantités de pluie variant entre 40 et 60 mm.
La communauté locale et les autorités sont sous le choc face à cette tragédie. Les analyses de cette situation mettent en lumière la vulnérabilité des infrastructures face aux intempéries, un problème récurrent dans le pays. Comme l’a souligné Abderrahim Boutaleb, climatologue à l'Université de Marrakech, « nous devons envisager sérieusement des plans d’urgence et une meilleure gestion des eaux pluviales pour éviter de tels drames à l'avenir ». Les voix s'élèvent également pour réclamer des investissements dans les infrastructures afin de mieux préparer le pays à faire face aux changements climatiques.







