Le tribunal de Hong Kong a déclaré Jimmy Lai, ancien magnat des médias et fervent défenseur de la démocratie, coupable de sédition et de collusion avec des forces étrangères. Âgé de 78 ans, Lai, qui s'est retrouvé derrière les barreaux depuis 2021, risque désormais une peine de réclusion à perpétuité. Cette décision a été accueillie avec consternation par de nombreux pays occidentaux, qui voient là une attaque frontale contre la liberté d'expression.
La juge Esther Toh, présidant le procès, a affirmé : « Il ne fait aucun doute que M. Lai a cherché à déstabiliser le gouvernement du Parti communiste chinois », une assertion qui soulève des doutes quant à l'autonomie judiciaire de Hong Kong dans le cadre de la loi sur la sécurité nationale adoptée en 2020. Ce procès, très médiatisé, a également suscité de vives critiques internationales, tant la répression des voix dissidentes s'y est intensifiée.
Selon des experts en droits humains, la condamnation de Lai symbolise bien plus qu'un simple verdict judiciaire. Alain Policar, chercheur en sciences politiques, déclare : « Cette affaire illustre le déclin de la liberté d'expression à Hong Kong et marque un tournant inquiétant pour la société civile ». La communauté internationale continue de suivre de près l'évolution de la situation, et les appels à la libération de Lai se multiplient.
Fondateur du quotidien pro-démocratique Apple Daily, qui a été fermé par les autorités en 2021, Jimmy Lai représente la résistance face à un régime de plus en plus autoritaire. Il a été un acteur clé durant les manifestations pro-démocratiques de 2019, et sa voix reste emblématique pour ceux qui cherchent à défendre les valeurs démocratiques à Hong Kong et au-delà.
La prochaine audience, qui déterminera sa peine, sera un moment crucial pour la justice hongkongaise et pourrait largement influencer le récit autour du respect des droits humains dans la région.







