Dans la nuit du 12 au 13 octobre, l'entrée du consulat polonais à Bruxelles a été la cible d'une attaque spectaculaire. Des vandales, masqués et en nombre, ont aspergé le bâtiment de peinture rouge et apposé des slogans provocateurs sur la façade, comme l'a révélé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères polonais, Maciej Wewior.
Ce dégradement a été marqué par des inscriptions dénonçant la politique migratoire de la Pologne, notamment vis-à-vis de la crise à la frontière polono-bélarusse. Les menaces voilées envers le pays et l'Union européenne, inscrites sur les murs, ont suscité une vive inquiétude au sein des autorités polonaises. Un enquête a été ouverte pour identifier les auteurs, qui selon les enregistrements de vidéosurveillance, seraient au nombre de trois ou quatre.
Cette opération, loin d'être un acte isolé, s'inscrit dans un climat de tensions politiques croissantes en Pologne, exacerbées par la gestion des flux migratoires. D'après des sources locales, le mouvement de contestation en Belgique se développe en réaction à la situation prévalant dans le pays. Comme l'indique le site d'information français Le Monde, les tensions sur la migration et la sécurité des frontières sont des sujets brûlants en Europe, et paradoxalement, ils deviennent un terreau à des actes de résistance symbolique comme celui-ci.
Les inscriptions incluaient le mot anglais « killers » (assassins), dirigé explicitement contre les autorités polonaises, tandis que d'autres slogans s'en prenaient à l'agence européenne Frontex, dont le siège est à Varsovie. Cela renforce l'idée d'un mouvement citoyen activateur, révolté par les décisions gouvernementales. Des experts en sociologie politique notent que de tels actes peuvent être porteurs d'un message, même en dehors du dialogue formel. Le citoyen lambda, quant à lui, exprime son impatience face à une politique qu'il perçoit comme défaillante.
La rapidité d'intervention des autorités a permis de retirer les inscriptions, mais le mal est fait : cet événement a mis en lumière les fractures internes et externes de la Pologne. La situation reste à surveiller de près, alors que les médias locaux, y compris Polskie Radio, s'engagent à suivre l'évolution de cette enquête, qui pourrait entraîner des répercussions au-delà des frontières polonaises.







