Un incident tragique s'est produit samedi à Ajaccio, lorsque la police a abattu un homme âgé de 26 ans, armé d'un couteau, qui menaçait des passants dans le centre-ville. Selon le procureur de la République, Nicolas Septe, cet événement a été précisé comme ne relevant pas d'un acte terroriste.
Le jeune homme, d’origine belge et né au Sénégal, a été touché mortellement par plusieurs balles lors de l'intervention policière. Les premières tentatives d'immobilisation, à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique (taser), n'ont pas fonctionné, ce qui a conduit un policier à ouvrir le feu.
De nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant l'homme évoluer à vive allure sur le cours Napoléon, dans une artère très animée d'Ajaccio, alors que les forces de l'ordre se préparaient à réagir. Les cris pour utiliser le taser sont audibles dans ces images avant le dénouement tragique.
Sur place, l'AFP a pu constater la présence des agents de la police scientifique, alors que le corps de l'individu était recouvert d’un drap. Le procureur a confirmé que l'individu avait initialement provoqué une altercation dans un bar, blessant potentiellement quelqu'un, avant d'être chassé avec son couteau.
Une seconde confrontation a été signalée dans un autre bar, suscitant cette fois-ci l'intervention des forces de l'ordre. L'homme, brandissant son arme, aurait menacé un policier, incitant un collègue à répondre avec son arme de service, entraînant sa mort.
Témoignant de cette scène violente, Anthony Bezard, propriétaire d'une pâtisserie proche, a évoqué la frayeur ressentie par les témoins : "J'étais en terrasse avec mon employé et j'ai vu cet homme armé venir vers nous. Je l'ai repoussé juste à temps." Cette situation a généré un fort émoi dans la communauté locale.
Le maire d'Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a affirmé que le suspect venait du quartier Sainte-Lucie où une réunion avait récemment été organisée sur les questions liées à la santé mentale et à la délinquance. Cette tragédie soulève des interrogations quant à la prise en charge des individus en difficulté dans la société.
Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a réagi via les réseaux sociaux, garantissant un suivi maximal de la situation et remerciant les policiers d'Ajaccio pour leur réactivité face à cette menace.
Des enquêtes pour "homicide volontaire" et "violences aggravées" ont été ouvertes tandis que les autorités continuent de travailler pour éclaircir les circonstances exactes de cet événement tragique.
Cette situation rappelle l'importance d'une veille accrue sur les problématiques de santé mentale et de sécurité publique. Les réactions continuent de s'intensifier, appelant à une réflexion sur les techniques d'intervention policière dans des situations à risque.







