Le candidat d'extrême droite à la présidence chilienne, José Antonio Kast, a clôturé sa campagne en promettant de restaurer l'ordre et la sécurité, qualifiant les années passées de "chaos". Réunissant près de 5 000 partisans à Temuco, il a évoqué les défis auxquels le Chili est confronté avec la criminalité et l'insécurité croissantes.
Kast, ancien député et maintenant en lice pour la présidence pour la troisième fois, affrontera Jeannette Jara, une candidate de la gauche modérée, lors du scrutin de dimanche. Les sondages lui attribuent une avance significative, et il est vu comme l'héritier des politiques qui ont marqué le pays après la dictature de Pinochet.
Dans son discours, il a affirmé que le gouvernement actuel avait semé le désordre et a promis d'instaurer un climat de confiance : "Nous allons instaurer l'ordre, la sécurité et la confiance", a-t-il déclaré. L'Araucanie, une région où il a lancé son mouvement, est présentée comme un exemple de chaos et d'insécurité selon ses dires. Cette région abrite la majorité des communautés mapuches, un peuple autochtone du Chili.
Si José Antonio Kast remporte la présidence, il serait le plus conservateur à gouverner le Chili depuis 1990. Ses partisans, comme Victor Badilla, un avocat de 39 ans, estiment qu'il représente "la meilleure option" face aux problèmes d'insécurité et à une économie en difficulté. D'un autre côté, des électeurs comme Marisol Mardones, conductrice Uber, expriment leur méfiance à son égard, le qualifiant de "personne très haineuse".
Concernant ses propositions, Kast veut s'attaquer à l'immigration illégale en expulsant près de 340 000 migrants sans papiers, principalement des Vénézuéliens fuyant la crise. Bien qu'il soit argumenté que le Chili est l'un des pays les plus sûrs d'Amérique latine, les préoccupations autour de la criminalité et de l'immigration ont été centrales dans cette campagne électorale.
D'un autre côté, Jeannette Jara a renforcé sa popularité en tant que ministre du Travail du gouvernement sortant, plaidant pour une augmentation du salaire minimum et une réduction de la durée du travail à 40 heures. Lors de ses meetings, elle a promis de lutter contre le crime organisé, affirmant que "tous les Chiliens méritent de vivre sereinement", (source : Le Monde).
Les deux candidats, avec des visions diamétralement opposées de l'avenir du pays, placent le Chili en pleine incertitude politique et sociale, et leurs discours résonnent auprès d'une population en quête de solutions durables.







