Des migrants en provenance de pays tiers, récemment expulsés des États-Unis, ont posé leurs valises au Kosovo, comme l'a annoncé le Premier ministre Albin Kurti. Ce développement, survenu dans un contexte de turbulences internes pour le gouvernement kosovar, soulève de nombreuses questions sur la politique migratoire internationale.
Lors d'une interview accordée à une chaîne locale, Kurti a déclaré que le Kosovo acceptait des individus que les États-Unis ne désiraient pas sur leur sol. Bien que des détails précis sur leur origine ou leur localisation restent flous, cet accord s'inscrit dans un contrat signé en juin par le gouvernement précédent, visant à accueillir cinquante personnes dans le but d'assurer un retour sécurisé dans leur pays d'origine.
Selon des responsables, ce geste s'aligne sur la volonté du Kosovo d'exprimer sa gratitude envers les États-Unis pour leur rôle de soutien dans l'affirmation de son indépendance, alors que le pays fait face à des défis économiques lourds en tant que l'un des plus pauvres d'Europe. Cette coopération est considérée comme une manière de renforcer les liens avec Washington, surtout dans un contexte où l'Union européenne durcit sa politique migratoire.
En effet, le Kosovo, qui aspire à se montrer en bon élève aux yeux des États-Unis, a déjà formalisé un accord pour accueillir des prisonniers étrangers condamnés au Danemark. Ce nouvel accord sur les migrants montre que les Balkans sont de plus en plus envisagés comme des destinations pour ceux dont la demande d'asile a été rejetée.
Cette situation a provoqué des critiques envers Kurti, notamment en ce qui concerne son approche de la minorité serbe, avec des déclarations de Washington le qualifiant de "compromettant la stabilité" de la région. Un analyste en politique internationale a déclaré que la pression sur le Kosovo pourrait mener à un renforcement des tensions internes, alors que le pays se prépare pour de nouvelles élections prévues le 28 décembre.
Les Kosovars, souvent décrits comme étant parmi les plus pro-américains au monde, voient ainsi dans ces accords un moyen de consolider leur identité nationale tout en améliorant leur réputation sur la scène internationale. Les drapeaux américains flottent fièrement dans la capitale, Pristina, un symbole fort de l'alliance indéfectible entre les deux nations.







