À partir du 1er juillet 2026, l'Union européenne met en place une taxation de trois euros sur chaque petit colis importé. Cette décision, approuvée par les ministres de l’Économie, répond à la nécessité de réguler l'afflux de paquets provenant principalement de plateformes de e-commerce asiatiques.
Historiquement, les colis d'une valeur inférieure à 150 euros bénéficiaient d'une exonération de droits de douane. Cependant, suite à l'approbation récente par les ministres des Finances européens, cette exonération sera supprimée dès 2025, marquant un tournant significatif dans le traitement des importations. En 2024, environ 4,6 milliards de ces envois ont été enregistrés, représentant plus de 145 colis par seconde, avec 91 % d'entre eux en provenance de Chine, selon une étude publiée par RTL.
Un ciblage des géants du e-commerce
Les plateformes comme Shein, Temu, et AliExpress, souvent critiquées pour leurs produits à bas prix ne respectant pas les normes européennes, sont particulièrement visées par cette nouvelle réglementation. C'est une réponse directe à une concurrence jugée déloyale par de nombreux commerçants européens. En effet, ces derniers s'insurgent depuis longtemps face à l'arrivée sur le marché de produits non conformes, causant des distorsions de prix significatives.
Le nombre croissant de colis entrant dans les aéroports et ports européens a également mis en difficulté les douaniers, qui peinent à assurer le contrôle des marchandises. Cette situation a amené à un risque accru pour les consommateurs, notamment en ce qui concerne les produits potentiellement dangereux ou contrefaits, comme le souligne un rapport de Le Monde.
Cette initiative pourrait transformer le paysage du commerce en ligne en Europe, en augmentant le coût d'importation pour de nombreux consommateurs, tout en ayant peut-être un impact positif sur l'industrie locale. Reste à voir comment cette mesure sera accueillie par les nations membres et les consommateurs face à cette nouvelle dynamique.







