Narges Mohammadi, couronnée du prix Nobel de la paix en 2023 pour son engagement en faveur des droits humains, a été arrêtée le 12 décembre en Iran, selon son comité de soutien. Militante emblématique contre le port obligatoire du voile et la peine de mort, elle a récemment fait la une des médias.
Selon une déclaration faite par une fondation qui porte son nom, Mohammadi a été interpellée lors d'une cérémonie en mémoire d'un avocat des droits de l'homme, dont la mort dans des circonstances controversées a suscité une onde de choc. Les autorités iraniennes n'ont pas encore réagi à cette arrestation.
Des ondes de choc parmi les partisans
Ses soutiens avaient préalablement averti des risques potentiels que Mohammadi retourne en prison après avoir bénéficié d'une permission de sortie pour des raisons médicales l'année passée. Bien que cette libération temporaire n'ait dû durer que trois semaines, elle a été prolongée grâce à la pression des militants et de communautés internationales.
Mohammadi a continué son activisme malgré son statut de détenue et a participé à de nombreuses manifestations publiques, y compris devant la célèbre prison d'Evin à Téhéran, où elle avait été emprisonnée. Ce qui la rendait d'autant plus visible aux yeux des médias internationaux.
Le climat actuel en Iran, marqué par des tensions croissantes avec Israël, et des discussions autour des droits des femmes, a mis en lumière la valeur inestimable de la voix de Mohammadi. Les experts et observateurs des droits humains expriment leur inquiétude face à cette nouvelle arrestation, soulignant qu'elle pourrait être perçue comme un acte répressif par le régime iranien, cherchant à museler toute opposition.
« L'arrestation de Mohammadi est un coup dur pour tous ceux qui luttent pour la justice en Iran », a déclaré un représentant d'une organisation des droits de l'homme. Des appels à sa libération immédiate se multiplient à travers le monde.
Sources : France 24, APTN







