Les récentes pluies diluviennes à Gaza ont entraîné la mort d'au moins 16 personnes en seulement 24 heures, parmi lesquelles trois enfants victimes d'hypothermie, selon un rapport de la Défense civile palestinienne. Les intempéries, causées par la tempête Byron, continuent d'affecter les habitants déjà durement touchés par plus de deux ans de conflit et de déplacement.
Les secours, opérant sous l'autorité du Hamas, ont signalé l'effondrement de 13 maisons à travers la région. Dans un communiqué, Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a indiqué que six personnes avaient perdu la vie lorsque l'une des habitations s'est écroulée à Bir al-Naja, tandis que d'autres décès sont survenus suite à des murs s'effondrant dans divers incidents. De plus, deux corps ont été retrouvés dans les décombres d'une maison à Gaza-ville, et trois enfants, exposés aux températures glaciales, ont également trouvé la mort.
L’hôpital Al-Chifa a annoncé le décès de Hadil Al-Masri, une fillette de neuf ans, ainsi que Taim Al-Khawaja, un bébé de quelques mois. Un autre établissement, l’hôpital Nasser, a confirmé la mort de Rahaf Abou Jazar, âgée de huit mois, dans un camp de tentes voisin. Les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour les familles qui essaient de protéger leurs abris de fortune des pluies incessantes.
A Nouseirat, des habitants s'efforcent d'évacuer l'eau accumulée autour de leurs tentes en plastique, utilisant des bols et des seaux, tandis qu'ils peinent à maintenir leurs effets personnels au sec. "Ils ont dormi dans des draps mouillés, et il n'y a pas de vêtements secs pour se changer", déplore Oumm Mouhammad Jouda, une habitante locale.
Jonathan Crickx, porte-parole d'Unicef, a souligné que les températures nocturnes pourraient chuter autour de huit à neuf degrés, rendant les conditions de vie encore plus précaires pour les familles vivant dans des tentes fragiles.
Bien qu'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ait été établi en octobre, permettant l'entrée d'une assistance humanitaire, cette aide reste largement insuffisante face à l'ampleur des besoins. Selon l'Organisation mondiale de la santé, des milliers de familles se retrouvent dans des zones à faible altitude, exposées à des risques cumulés d'infections respiratoires aiguës et à des conditions sanitaires désastreuses.
Alors que Gaza lutte contre les conséquences de la tempête et une crise humanitaire persistante, l'opinion publique et les organisations humanitaires insistent sur la nécessité d'une intervention rapide pour sauver des vies et améliorer les conditions des habitations temporaires. Les témoignages d'experts soulignent que l'hygiène et les conditions de santé des habitants de Gaza sont "absolument effroyables", un appel désespéré à la communauté internationale pour qu'elle agisse rapidement.







