Barham Saleh, l'ex-président irakien, sera le nouveau chef du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Une source proche de l'ONU a confirmé sa nomination, prévue pour janvier, marquant une transition importante après le mandat de l'Italien Filippo Grandi.
Le choix de Saleh, personnalité kurde et ancien politicien modéré, survient dans un climat où le HCR fait face à une crise des réfugiés sans précédent. Le nombre de personnes déplacées a quasiment doublé au cours de la dernière décennie, mais le financement de l'aide internationale est en chute libre, exacerbée par le retour au pouvoir de Donald Trump.
Des candidatures telles que celle de la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont également été considérées, mais c'est finalement Saleh qui a été plébiscité. Selon le média français Franceinfo, le nouveau responsable devra composer avec un budget en baisse et une réduction significative des effectifs, avec 5 000 postes supprimés cette année uniquement.
Saleh, qui a étudié au Royaume-Uni, a occupé divers postes clés dans l'Irak post-Saddam, notamment comme vice-premier ministre et chef du gouvernement du Kurdistan. Il est largement respecté pour son approche modérée et ses capacités diplomatiques. Son leadership au HCR sera essentiel pour mobiliser le soutien international pendant cette période critique.
Les experts, tels que Jean-Pierre Devaux, analyste des affaires étrangères, soulignent l'importance de cette nomination. « La gestion des crises humanitaires requiert des leaders capables de naviguer dans un paysage politique complexe. Barham Saleh a l'expérience nécessaire pour relever ce défi », déclare-t-il.
En tant que président de l'Irak entre 2018 et 2022, Saleh a également plaidé pour des initiatives visant à renforcer l'éducation et l'économie dans les zones touchées par le conflit. Son implication dans la mise en place de l'université américaine de Souleimaniyeh témoigne de son engagement envers le développement régional.
Avec Saleh à la tête du HCR, les espoirs d'une réponse plus robuste et plus humaine aux crises des réfugiés reposent sur ses épaules. L'organisation, plus que jamais, a besoin de visions audacieuses et d'une volonté d'adapter ses stratégies aux réalités mouvantes du monde actuel.







