Le Cambodge a une fois de plus accusé son voisin thaïlandais de mener des bombardements sur son territoire, tout cela malgré les déclarations récentes du président américain Donald Trump, affirmant qu'un cessez-le-feu avait été accepté par les deux nations. Le ministère cambodgien de la Défense a annoncé sur le réseau X que, le 13 décembre, des avions de combat F-16 de l'armée thaïlandaise avaient largué sept bombes sur des cibles situées sur son sol.
Ces accusations n'arrivent pas par hasard, alors que le récent historique d’affrontements frontaliers entre le Cambodge et la Thaïlande a déjà causé au moins 20 décès et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir. Ces tensions récurrentes remontent à l'époque coloniale, lorsque les frontières actuelles ont été établies. En juillet dernier, un autre épisode de violence avait déjà coûté la vie à 43 personnes, entraînant une vague d’évacuation d’environ 300 000 individus, selon une analyse sur France 24.
Dans un tournant inattendu, Trump a déclaré avoir eu une conversation constructive avec les Premiers ministres de Thaïlande et du Cambodge, ajoutant qu'ils étaient impatients de revenir à un accord de paix. « Ils ont accepté de CESSER tout tir dès ce soir », a-t-il écrit sur Truth Social. Cependant, le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a affirmé qu'il était essentiel que le Cambodge respecte également cet engagement de cessez-le-feu.
« C'est celui qui a violé l'accord qui doit régler la situation », a-t-il insisté, ajoutant qu'il a proposé aux États-Unis et à la Malaisie d'étudier les événements du 7 décembre pour déterminer qui a ouvert le feu en premier. Une telle escalade des conflits soulève des inquiétudes pour la stabilité de la région, avec des appels d'experts en relations internationales sur la nécessité de dialogues pacifiques. Selon un analyste de l’Institute for Southeast Asian Studies, des tensions prolongées pourraient conduire à une crise humanitaire majeure.
En effet, les efforts de médiation passés, sous l'égide des États-Unis, de la Chine et de la Malaisie, ont permis d'atteindre des cessez-le-feu temporaires. Toutefois, la durabilité de ces accords reste en question, en particulier après que la Thaïlande a suspendu un précédent accord à la suite d'une explosion de mine terrestre qui a blessé plusieurs de ses soldats, comme l'a rapporté le New York Times.
Les sympathies et le soutien de la communauté internationale seront cruciaux pour éviter une aggravation des hostilités. Les observateurs restent donc en alerte, espérant que les leaders des deux pays trouveront les voies pacifiques nécessaires pour éviter une répétition des conflits passés.







