Mickaël Ettori, reconnu comme un acteur clé du banditisme corse, a été interpellé samedi matin à Olmeto Plage, en Corse du Sud, par des unités du GIGN. Cet individu de 52 ans était en fuite depuis septembre 2020, suite à des condamnations lourdes en lien avec des activités criminelles.
Le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe, a précisé que l’arrestation s'est faite sans incident. Lors de la perquisition de son domicile, les gendarmes ont découvert une dizaine de téléphones portables et près de 5 000 euros en espèces, un échos des sommes générées par ses activités illégales, selon des sources judiciaires.
La notoriété de Mickaël Ettori découle de son rôle au sein de la bande criminelle du Petit Bar, connue pour ses opérations complexes et souvent violentes. En mai 2025, le tribunal correctionnel de Marseille l’a condamné à 12 ans de prison pour des délits de blanchiment d'argent, ainsi qu'à une amende de 1,5 million d'euros, témoignant de l'ampleur de son réseau criminel. Ce même tribunal l’a reconnu coupable d’avoir joué un rôle actif dans l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro en 2012, un événement qui a choqué la communauté locale.
Laurent Nunez, ministre de l'Intérieur, a félicité les gendarmes pour leur succès dans cette opération, soulignant l’importance de la lutte contre le crime organisé en Corse. Le climat d’insécurité créé par la bande du Petit Bar a longtemps pesé sur la région, et cette arrestation est perçue comme une victoire significative.
Les experts en sécurité saluent cette arrestation comme un coup dur porté au grand banditisme corse. Lionel Lemoine, analyste en criminalité organisée à l'Institut de recherche criminelle, explique : "Cela montre que les forces de l'ordre intensifient la pression sur ces groupes. Chaque arrestation compte dans la lutte contre l'impunité qui a trop longtemps prévalu sur l'île." Cette affaire, ainsi que d'autres récentes, soulignent l’engagement renouvelé de l'État français à combattre cette forme de criminalité.







