Le Cambodge a décidé, ce samedi, de fermer tous ses points de passage frontaliers avec la Thaïlande après que Bangkok a infirmé un cessez-le-feu présumé, comme le rapportait Donald Trump. Cette décision intervient au moment où la situation se détériore, avec une escalade des violences ayant coûté la vie à quatre soldats thaïlandais le même jour, portant le bilan à 14 soldats depuis le début des affrontements le lundi précédent.
La région, marquée par des tensions historiques, a été le théâtre de combats intensifiés, déclenchant une crise humanitaire qui a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir le long d'une frontière d'environ 800 km. Le ministère cambodgien de l'Intérieur a annoncé dans un communiqué : "Le gouvernement royal du Cambodge a suspendu tous les mouvements d’entrée et de sortie à tous les points de passage frontaliers avec effet immédiat et jusqu'à nouvel ordre."
En signe d'escalade, le Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, a déclaré que la Thaïlande poursuivre ses opérations militaires jusqu'à ce que la sécurité soit pleinement rétablie. "Nous continuerons à mener des actions militaires tant que nos forces et notre territoire seront menacés", a-t-il affirmé.
Selon des sources telles que Le Monde, l'aviation thaïlandaise aurait détruit deux ponts au Cambodge, suspectés d'être utilisés pour le transport d'armements. Pendant ce temps, le ministère cambodgien a accusé la Thaïlande d'avoir élargi ses attaques, touchant des infrastructures civiles et des populations civiles, ce qui exacerbe davantage la tension dans la région.
Les affrontements, qui avaient déjà fait 43 morts lors d'une précédente série de violences en juillet, soulèvent des questions essentielles sur la souveraineté territoriale, ainsi que sur les droits humains des civils pris au piège. Alors que les deux pays se disputent des zones riches en histoire et en culture, telles que les temples khmers, les ramifications géopolitiques de ce conflit pourraient attirer l'attention de l'ASEAN et de la communauté internationale.
Dans un appel de vendredi, Trump a prétendu que les deux pays avaient convenu de cesser le feu, mais le Premier ministre thaïlandais a rapidement démenti, affirmant qu'aucune telle discussion n'avait eu lieu. "Nous devons clarifier cela", a insisté le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, en appelant aux États-Unis et à la Malaisie pour qu'ils vérifient les faits entourant le déclenchement des hostilités.
Alors que la situation continue d'évoluer, les opinions d'experts suggèrent que sans médiation internationale, les conséquences pour la population civile pourraient être désastreuses. La communauté internationale observe de près, alors que des milliers de familles se retrouvent dans des zones de conflit sans protection.







