Samedi dernier, plusieurs militaires américains et syriens ont été blessés dans un incident de tirs à Palmyre, en Syrie. Cet événement, rapporté par l'agence officielle syrienne Sana, est particulièrement marquant car il s'agit de la première attaque ciblant une patrouille conjointe depuis l'arrivée au pouvoir d'une coalition islamiste dans le pays. Les échanges de feu ont eu lieu alors qu'une délégation commune se réunissait dans une base syrienne, soulignant ainsi les tensions persistantes dans cette région stratégique.
Selon des informations complémentaires de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des hélicoptères ont évacué les blessés vers la base d'Al-Tanf, située au sud du pays et où des troupes américaines sont stationnées. Cet incident ne fait qu'accentuer l'instabilité déjà présente dans la région, qui avait été précédemment contrôlée par le groupe djihadiste État islamique, actif dans le coin malgré sa défaite en 2019.
Un militaire syrien, qui a tenu à rester anonyme, a affirmé que ces tirs interviennent alors que les États-Unis tentent d'élargir leur présence militaire dans le pays, notamment dans les zones désertiques. Les attaques menées par des djihadistes dans le passé montrent que la lutte contre le terrorisme reste une priorité tant pour le gouvernement syrien que pour l'armée américaine.
La coopération entre les États-Unis et la Syrie a été renforcée récemment, comme l'a confirmé la visite du président intérimaire syrien, Ahmed al-Chareh, à Washington, durant laquelle Damas a rejoint la coalition internationale antidjihadiste. Toutefois, des incidents comme celui-ci soulignent les défis opérationnels qui demeurent sur le terrain et interrogent sur l'efficacité des stratégies de sécurité mises en place.







