L'Amérique est sous le choc après l'annonce tragique de la mort de deux soldats et d'un interprète américain lors d'une embuscade orchestrée par l'organisation État islamique en Syrie, samedi dernier. L'incident, survenu alors que les forces américaines menaient des opérations de renseignement visant des dirigeants clés, souligne la persistance des menaces terroristes dans la région.
Selon le porte-parole du Pentagone, Sean Parnell, trois autres personnes ont été blessées dans cette attaque. Les soldats étaient en patrouille conjointe avec des forces syriennes dans le centre du pays lorsque des tireurs ont ouvert le feu sur leur délégation, selon l'agence de presse nationale Sana. L'évacuation des blessés a été effectuée par des hélicoptères américains, les transportant vers la base d'al-Tanf, située près de la frontière avec l'Irak.
Un responsable militaire syrien a indiqué que les tirs ont éclaté pendant une réunion entre officiers syriens et américains, ce qui a semé la confusion dans la base. Un témoin anonyme a reporté avoir entendu des coups de feu provenant de l'intérieur de la base durant l'incident. La base d'al-Tanf est un point stratégique pour les États-Unis, qui y maintiennent une présence militaire pour soutenir les opérations anti-Daech dans la région.
« L’attaque a eu lieu alors que les soldats menaient une opération de renseignement pour soutenir les efforts antiterroristes en cours », a précisé Sean Parnell. Il a également souligné que les noms des victimes ne seraient divulgués qu'après avoir informé leurs proches. L'incident fait actuellement l'objet d'une enquête approfondie.
Justice après l'attaque : lassaillant abattu
Dans la foulée de l'attaque, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a confirmé que l'agresseur avait été neutralisé par les forces américaines alliées sur place. « Si vous vous attaquez aux Américains, nous vous traquerons sans relâche. Vous vivrez le reste de vos jours avec la suspicion d'être rattrapé », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Cette déclaration reflète la position ferme des États-Unis vis-à-vis de la sécurité de leurs troupes à l'étranger.
Cet événement tragique intervient alors que la région de Palmyre, autrefois contrôlée par l'EI, est toujours sujette à des raids sporadiques de la part de l'organisation terroriste, malgré sa défaite en 2019 par une coalition internationale. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, cette visite des soldats américains dans la région s'inscrit dans une stratégie plus large pour renforcer leur présence en Syrie, surtout dans les zones désertiques, où les groupes djihadistes continuent d'opérer.
L'incident a également des répercussions sur la circulation entre Deir ez-Zor et Damas, avec une interruption signalée sur les routes principales. Cette attaque n'est pas seulement un rappel des dangers persistants en Syrie, mais aussi un révélateur de la complexité de l'engagement militaire américain dans cette région troublée.







