Alors que les préoccupations autour de la santé mentale des jeunes en ligne gagnent en importance, le président Emmanuel Macron a clairement affirmé sa volonté d'interdire l'accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans. La ministre déléguée à l'Intelligence artificielle et au Numérique, Anne Le Hénanff, a récemment annoncé que le projet de loi est en bonne voie et devrait être présenté au Parlement au début de 2026. Ce projet inclura également l'interdiction des téléphones portables au lycée, une mesure que le quotidien Le Parisien qualifie d'« urgente ».
Dans un entretien, Le Hénanff a déclaré : "Il est nécessaire de frapper fort et d'agir rapidement, car il s'agit d'une question de santé mentale et de santé publique." La ministre a aussi mentionné que la loi devra impérativement être conforme aux réglementations européennes, notamment le Règlement sur les services numériques (DSA), afin d'éviter tout blocage à l'échelle européenne, un problème ayant déjà freiné la mise en œuvre d'une majorité numérique à 15 ans.
De nombreux experts s'alarment des effets néfastes des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents. Selon des études récentes menées par l'Inserm, une surutilisation des plateformes peut mener à des troubles d'anxiété et de dépression chez les jeunes. Face à ces témoignages alarmants, le gouvernement considère que l'interdiction pourrait contribuer à préserver le bien-être des jeunes utilisateurs.
Ce projet de loi, qui suscite un large débat, sera l'occasion de rassembler diverses propositions d'autres groupes parlementaires, permettant ainsi une convergence des idées pour un encadrement efficace des réseaux sociaux. Alors que des pays comme les États-Unis et l'Australie adoptent des mesures similaires, la France entend montrer qu'elle prend au sérieux la santé mentale de ses citoyens, particulièrement des plus vulnérables.







