Au 1er janvier 2025, la France compte 68,6 millions d'habitants, une croissance de 169 000 personnes enregistrées en 2024, principalement grâce à l'immigration, selon l'Institut national d'études démographiques (Ined). La tendance à la hausse de la population contraste cependant avec une première en plus d'un siècle : la croissance naturelle, définie comme la différence entre naissances et décès, a été légèrement négative l'an dernier.
En 2024, la France a enregistré 630 000 décès contre seulement 629 000 naissances. L'Ined souligne que cette évolution est susceptible de se poursuivre dans les années à venir, avec une augmentation prévue des décès due au vieillissement de la population et à l'arrivée des générations du baby-boom dans des tranches d'âge à risque. Les experts s'accordent à dire que le paysage démographique français subit des transformations significatives.
Une fécondité en déclin
Depuis 2011, la fécondité en France est en baisse, et cette tendance s'accélère, avec une chute de 2,8 % des naissances en 2024. Un phénomène que l'Ined relie à des changements socioculturels significatifs. De plus en plus, les jeunes adultes optent pour des modes de vie qui divergent des normes procréatives traditionnelles. L'Institut précise que la France, bien que confrontée à ces défis, reste l'un des pays européens affichant la plus forte fécondité, se classant deuxième après l'Irlande.
Les mariages au sein des zones rurales
Bien que la fécondité soit en déclin, le nombre de mariages a connu une légère augmentation en 2024, atteignant 247 000 célébrations. Cette reprise est souvent interprétée comme un rattrapage après les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19. Les ruraux semblent plus enclins à se marier et vivent également davantage en couple, selon des données de l'Insee. L'âge moyen au mariage continue d'augmenter, atteignant 36,6 ans pour les femmes.
Une immigration en hausse
D'après les données de l'Ined, les flux migratoires ont atteint un niveau historique en 2022, avec 282 957 personnes obtenant des titres de séjour de plus d'un an. Les motifs familiaux dominent ces entrées, suivis par les raisons professionnelles et académiques. Toutefois, les femmes ne représentent que 47,6 % de ces titres, soulignant un déséquilibre dans les statistiques migratoires.
Alors que la France reste un pays attractif sur le plan démographique malgré les défis en matière de fécondité et de mortalité, ces éléments font partie d'une dynamique plus large qui façonne le paysage social et économique. Les réponses aux problématiques de la natalité et de l'immigration seront cruciales pour l'avenir du pays.







