La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a déclaré que la signature de l'accord de libre-échange avec le Mercosur est "encore prématurée". Alors que des discussions avancées ont lieu, notamment avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, Meloni insiste sur la nécessité d'attendre des mesures additionnelles cruciales pour protéger l'agriculture italienne.
"Nous devons nous assurer que l'accord inclut des garanties suffisantes pour notre secteur agricole", a-t-elle affirmé dans une interview au quotidien Il Mattino. Elle a exprimé sa conviction que ces conditions indispensables seront remplies d'ici le début de l'année prochaine.
Cette prise de position intervient alors que l'Allemagne et d'autres pays de l'UE tentent de faire pression sur l'Italie pour qu'elle soutienne l'accord, qui, craint-on, pourrait être bloqué en raison de l'opposition de plusieurs États européens représentant près de 35% de la population de l'UE.
Du côté français, le président Emmanuel Macron a été ferme dans ses demandes, maintenant que le compte n'est pas bon pour les agriculteurs. Le ministre de l’Agriculture a également demandé le report des échéances de signature, arguant que les conditions n’étaient pas favorables à l’heure actuelle.
Pour répondre aux préoccupations, le Parlement européen a voté des mesures de protection renforcées pour les agriculteurs de l'UE, mais ces efforts semblent encore insuffisants pour obtenir le feu vert de Paris. La France reste l'un des rares pays à s'opposer fermement au texte tel qu'il est présenté, redoutant un afflux de produits agricoles à bas prix qui pourrait nuire à ses producteurs locaux.
Les experts en commerce international affirment que le blocage de cet accord pourrait avoir des répercussions considérables sur l'économie européenne. Selon un rapport de Le Monde, le retrait des États membres pourrait signifier un manque d'opportunités commerciales cruciales, alors que les négociations sur le commerce mondial restent tendues.







