Dans une décision marquante, Donald Trump a déclaré mardi un « blocus total » contre les pétroliers sous sanctions allant vers ou venant du Venezuela. Cette annonce, faite sur son réseau Truth Social, a pour but de renforcer la pression économique sur le gouvernement de Nicolás Maduro en plein cœur de la crise entre les deux nations.
Dans son message, Trump a justifié cette mesure en accusant le régime vénézuélien d'utiliser ses ressources pétrolières pour financer des activités criminelles, allant du narcotrafic à la traite d'êtres humains. Ces accusations résonnent avec sa rhétorique habituelle, qui vise à dépeindre Maduro comme un dictateur oppressive. De plus, Trump a insinué que le gouvernement vénézuélien pourrait être désigné comme une organisation terroriste internationale, une affirmation qui contempore l'absence de fondement sur les plateformes gouvernementales officielles.
En réponse, le gouvernement vénézuélien a qualifié ces propos de « menace grotesque », affirmant que Washington tente d'imposer un prétendu blocus naval militaire pour s'approprier les richesses du pays. La tension entre les deux pays s’accentue, alors que les États-Unis ont déjà déployé un dispositif militaire important dans les Caraïbes, ciblant des embarcations vénézuéliennes au nom de la lutte contre le narcotrafic. Ces opérations, d'après plusieurs experts, soulèvent des doutes sur leur légitimité, notamment sur leurs ramifications juridiques et éthiques.
Le représentant démocrate Joaquin Castro a exprimé sa préoccupation sur la tentative de Trump de créer un conflit potentiel en opposition avec les intérêts du Congrès et du peuple américain. Il a souligné que le blocus naval pourrait être considéré comme un acte de guerre, sans l'accord législatif nécessaire.
Cette escalade a trouvé écho chez certains leaders de l'opposition vénézuélienne, notamment María Corina Machado, qui a salué cette action comme une mesure pour augmenter la pression sur Maduro, afin de l'amener à quitter le pouvoir. Les économistes remarquent cependant que le pétrole vénézuélien, déjà sous embargo américain depuis 2019, est totalement bradé sur le marché noir, souvent à destination de Chine.
La semaine dernière, les forces américaines ont saisi un pétrolier en mer des Caraïbes soupçonné de transporter entre un et deux millions de barils de brut vénézuélien vers Cuba. D'après les informations, ce navire était sous sanctions américaines depuis 2022 pour ses liaisons présumées avec des groupes comme le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne.
Enfin, les frappes militaires américaines dans la région ont déjà entraîné des pertes humaines, mais sans preuves tangibles d'implication dans des activités de trafic. Les préoccupations internationales sur la légalité de ces opérations continuent de croître, notamment au sein de l'ONU et des ONG. Le débat sur l'engagement militaire américain dans cette crise demeure vif, avec un appel urgent à redéfinir les priorités politiques plutôt que de privilégier l'escalade militaire.







