Les tensions autour des ressources pétrolières vénézuéliennes prennent une tournure alarmante avec la saisie par les États-Unis d'un second pétrolier, amenant Caracas à dénoncer cet acte comme un vol flagrant. La ministre de la Sécurité intérieure américaine, Kristi Noem, a déclaré que l'objectif de cette opération était la lutte contre le trafic de drogue, une justification que le gouvernement vénézuélien réfute catégoriquement.
Dans ses récentes déclarations, Donald Trump a évoqué un "blocus total" visant les pétroliers sous sanctions se dirigeant vers ou en provenance du Venezuela, soulignant le potentiel d'un conflit armé. Les accusations d'un "narcoterrorisme" soutenu par le régime de Nicolás Maduro semblent constituer la base des actions américaines, mais pour le gouvernement de Caracas, cela ne serait qu'un prétexte pour s'emparer des vastes réserves de pétrole du pays.
Ce dernier incident, survenu le 20 décembre, implique le pétrolier Centuries, enregistré sous pavillon panaméen. Selon des informations de *TankerTrackers*, le navire aurait chargé 1,8 million de barils de brut dans un port vénézuélien pour le compte d'une entreprise chinoise. Cependant, ce navire n’est pas figé sur la liste des entités sanctionnées par le Trésor américain, comme l'a noté l'AFP.
Lors d'une communication sur les réseaux sociaux, une porte-parole de la Maison Blanche, Anna Kelly, a affirmé que le Centuries faisait partie d'une flotte pirate destinée à transporter du pétrole vénézuélien sous sanctions. En réaction, Caracas a qualifié ces actions de "piraterie navale" et a promis de porter l'affaire devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, comme l'affirme une déclaration officielle du gouvernement.
Le climat devient donc de plus en plus tendu. Experts et observateurs s'inquiètent des conséquences d'une telle militarisation dans la région. *Le Monde* a rapporté que la stratégie des États-Unis, qui inclut un déploiement militaire accru dans les Caraïbes, pourrait provoquer des réactions en chaîne. La situation demande une attention particulière de la communauté internationale, comme l'a souligné le président brésilien Lula da Silva, qui avertit d'une catastrophe humanitaire potentielle en cas d'escalade.
Depuis 2019, le Venezuela est soumis à un embargo qui a exacerbé ses crises économiques. Les experts du secteur affirment que cette pression internationale pourrait forcer le pays à chercher de nouveaux partenaires commerciaux, notamment en Asie, pour compenser les pertes de revenus liés à ses exportations pétrolières. Les experts de l'économie vénézuélienne, tout en soulignant les dangers d'une oligarchie économique, estiment que la situation actuelle pourrait engendrer une plus grande résilience du régime de Maduro face à des sanctions.
Il est donc impératif de suivre de près ce développement, qui pourrait remodeler les dynamiques géopolitiques de la région latino-américaine.







