Donald Trump a récemment déclaré sur sa plateforme Truth Social qu'un « blocus total » serait instauré contre les pétroliers sous sanctions, tant à l'entrée qu'à la sortie du Venezuela. Cette annonce marque une escalade significative dans la relation déjà tumultueuse entre Washington et Caracas.
Dans son message, Trump a affirmé que « le régime vénézuélien finance le narcoterrorisme, la traite d'êtres humains, les meurtres et les enlèvements ». Selon lui, le gouvernement de Nicolás Maduro a été classé comme une « organisation terroriste internationale » par les États-Unis, renforçant ainsi les fondements de ce blocus.
De son côté, le gouvernement vénézuélien a qualifié ces mesures de « menace grotesque ». Un communiqué a affirmé que ce blocus naval vise à « voler les richesses qui appartiennent à notre patrie », une accusation qui révèle la profonde méfiance qui existe entre les deux pays.
Il est important de noter que ce tous les efforts de Washington pour contrer le narcotrafic se heurtent à d'importantes controverses juridiques et éthiques. Les frappes militaires contre des navires soupçonnés de transport de drogue ont suscité des critiques, non seulement pour la question de légitimité, mais également pour les pertes humaines qu’elles entraînent. Des événements précédents, comme ceux rapportés par Le Monde, font état d’attaques militaires ayant causé la mort de plusieurs personnes, soulevant des interrogations sur le respect du droit international.
Le gouvernement de Maduro dément fermement les allégations de narcotrafic et accuse Washington de vouloir renverser son administration pour s'approprier les vastes ressources pétrolières du pays. En effet, l'industrie pétrolière du Venezuela, nationalisée depuis les années 1970, a toujours été un sujet de tension entre Caracas et les multinationales, surtout américaines.
Ce blocus semble également s'aligner avec les récents déploiements militaires américains en mer des Caraïbes, dans le but déclaré de lutter contre le narcotrafic. Cependant, des experts, comme l'analyste international Dr. Philippe Rougé, soulignent que ces manœuvres pourraient entraîner une escalade des tensions, faisant le jeu du gouvernement vénézuélien, qui utilise ces antagonismes pour galvaniser son soutien interne.
Pour le moment, les États-Unis poursuivent leurs opérations militaires et maintiennent la pression sur le régime de Maduro, tout en échangeant des accusations de violations des droits de l'homme et de soutien au narcotrafic. Les répercussions de cette situation deviennent de plus en plus complexes, à mesure que les deux nations poursuivent cette lutte d'influence sur le marché pétrolier mondial.







