Le lieutenant-général Fanil Sarvarov, chef du département de la formation opérationnelle des forces armées russes, a tragiquement perdu la vie ce lundi matin à Moscou, à l'âge de 56 ans, dans une explosion de sa voiture, vraisemblablement déclenchée à distance. Cette attaque soulève des questions sur la sécurité des hauts responsables militaires russes alors que la guerre en Ukraine se prolonge.
Militaire de carrière, Sarvarov avait évolué dans les rangs des forces armées depuis son diplôme obtenu en 1990 à l'école militaire de Kazan. Il avait pris part à des conflits notables, notamment durant les guerres en Tchétchénie dans les années 1990 et 2000, ainsi qu'à l'intervention russe en Syrie de 2015 à 2016. Selon certaines sources, il aurait également été impliqué dans l'offensive en Ukraine depuis 2022.
Promu au rang de lieutenant-général par Vladimir Poutine en février 2024, Sarvarov était un militaire respecté, décoré de l'Ordre du courage et de l'Ordre du Mérite pour la patrie, des distinctions qui témoignent de son engagement et de sa loyauté envers la Russie.
La mort de Sarvarov, qui semble porter la marque des services de sécurité ukrainiens selon le comité d’enquête russe, rappelle d'autres attaques ciblées sur des personnalités militaires en Russie. En avril 2025, un autre général, Iaroslav Moskalik, avait été tué dans une explosion similaire près de la capitale. Dans le cadre de cette spirale de violence, plusieurs responsables pro-guerre ont également été visés, comme Daria Douguina, fille d’un ultranationaliste, en août 2022, et le blogueur militaire Maxime Fomine en avril 2023.
Ces événements témoignent d'une intensification de la guerre d'information et d'action entre la Russie et l'Ukraine, où chaque partie semble vouloir déstabiliser l'adversaire à travers des attaques ciblées. Si l'objectif de ces attentats est de semer la peur parmi les rangs russes, ils soulignent également la fragilité de la sécurité au sein même de l'armée russe.
Des experts militaires s'interrogent sur l'impact de ces pertes sur le moral des troupes russes. Selon un analyste de l'Institut français des relations internationales, ‘la disparition de figures militaires importantes crée un vide stratégique qui pourrait être exploitée par l'Ukraine’. Alors que l'issue de ce conflit reste incertaine, la tension entre Kiev et Moscou semble loin d'être apaisée.







