Une frappe aérienne israélienne près de Sidon, au sud du Liban, a fait trois morts lundi, selon l'agence de presse nationale libanaise. Cette attaque, ciblant apparemment des membres du Hezbollah, pro-iranien, souligne une escalade des tensions dans la région.
Le média officiel libanais a rapporté qu'un drone israélien avait tiré sur un véhicule, tuant ses trois occupants. L'armée israélienne a confirmé l'opération, affirmant avoir ciblé des "terroristes du Hezbollah" dans la zone.
Malgré un cessez-le-feu établi en novembre 2024, qui avait mis fin à plus d'un an de conflits, Israël continue de mener des frappes régulières au Liban, évoquant la nécessité de contrer les activités du mouvement islamiste soutenu par l'Iran. Selon des sources de l'AFP, plus de 340 personnes ont déjà péri sous le feu israélien depuis l'accord.
Israël justifie ces opérations en remettant en question l'efficacité de l'armée libanaise, tout en accusant le Hezbollah de se réarmer. En parallèle, le Liban, sous pression internationale, a promis de désarmer le Hezbollah d'ici la fin de l'année, une obligation inscrite dans l'accord de cessez-le-feu.
Ce nouvel épisode de violence fait suite à des rencontres récentes entre représentants israéliens et libanais, officialisant des discussions de surveillance du cessez-le-feu, incluant également des acteurs internationaux comme les États-Unis et l'ONU. Des voix s'élèvent, comme celles du ministre de la Défense italien en visite à Beyrouth, sur la nécessité de maintenir une présence militaire au Liban après le retrait prévu des Casques bleus de l'ONU.
La situation demeure volatile et pourrait s'intensifier, les exigences mutuelles entre le Liban et Israël s'opposant à la réalité sur le terrain. Les observateurs s'inquiètent que cette dynamique n'augmente le risque de conflits armés, alors que les civils restent pris au milieu des tensions géopolitiques.







