Lors du dernier Conseil des ministres, Emmanuel Macron a souligné la nécessité d'adopter un budget pour la nation dès le mois de janvier. Le projet de loi spéciale budgétaire, qui a été approuvé, est une réponse directe à l’échec récent des négociations entre députés et sénateurs concernant le budget de l'État. Selon la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, le président a insisté sur l'importance d'un budget qui respecte l'objectif de 5% de déficit tout en finançant les priorités gouvernementales.
Après des discussions infructueuses, la loi spéciale a été présentée comme un recours temporaire pour financer l'État et ses administrations. La procédure d'adoption est prévue pour se conclure d'ici mardi, assurant ainsi une continuité budgétaire tout en ouvrant la voie à de nouvelles négociations en janvier.
Débuts des auditions pour un consensus
Des auditions des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat sont déjà en cours. Les ministres concernés, dont Roland Lescure et Amélie de Montchalin, visent à ce que cette loi soit adoptée rapidement. « C'est un service minimum qui nous permet de gagner du temps », a commenté le ministre de l'Économie.
Consultations bilatérales en cours
Les discussions politiques se poursuivent avec Sébastien Lecornu, ministre des Comptes publics, qui a rencontré les représentants de différents partis pour explorer des solutions permettant d'établir un budget solide. Le rapporteur du budget à l'Assemblée, Philippe Juvin (LR), a exprimé sa préoccupation et a confirmé que « la volonté de l'Élysée est d'arriver à un compromis le plus vite possible ». Cela souligne l'urgence ressentie par le gouvernement, qui souhaite éviter toute paralysie budgétaire.
Les options varient, évoquant potentiellement le recours à l'article 49.3, permettant d'adopter une loi sans vote sauf motion de censure, une mesure qui pourrait devenir nécessaire si les tensions persistent. Amélie de Montchalin a précisé qu’un véritable compromis était indispensable pour garantir l'adoption du budget.
Des observateurs politiques s'inquiètent des conséquences d'un retard, tant sur la stabilité gouvernementale que sur l'économie. Les délais accordés pour parvenir à un accord pourraient influencer les priorités budgétaires de l'année en cours, cruciales pour faire face aux défis économiques actuels.







