Yoon Suk-yeol, ancien président sud-coréen, face à une peine de dix ans pour entrave à la justice

L'ombre de la loi martiale plane sur l'ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol.
Yoon Suk-yeol, ancien président sud-coréen, face à une peine de dix ans pour entrave à la justice
Le président destitué Yoon Suk-yeol à son arrivée au bureau du procureur général de Séoul, à Séoul, en Corée du Sud, le 5 juillet 2025, pour être interrogé sur des accusations d'insurrection. (HWAWON CECI LEE / ANADOLU / AFP)

Des procureurs en Corée du Sud ont récemment requis dix ans de réclusion contre Yoon Suk-yeol, l'ancien président, pour des accusations graves d'entrave à la justice. Cette demande a été formulée le 26 décembre, alors que Yoon fait face à des allégations d'avoir tenté d’instaurer la loi martiale en janvier de l'année passée, un événement qui a soulevé des vagues de protestations dans le pays.

Selon des sources officielles, Yoon est accusé d'avoir non seulement empêché les enquêteurs de le mettre en détention, mais également d'avoir exclu des membres de son propre cabinet lors d'une réunion cruciale. « Nous avons requis une peine de dix ans contre Yoon », a déclaré Cho Eun-suk, membre du comité spécial en charge de ce dossier, ajoutant que l'ancien président aurait orchestré une manœuvre pour maintenir son contrôle sur des institutions clés, y compris le Parlement.

Le 3 décembre 2024, Yoon a orbité autour d'une mesure controversée, déployant l'armée pour essayer de prendre le contrôle du Parlement. Heureusement pour les partisans de la démocratie, un nombre suffisant de députés a réussi à se rassembler pour annuler la loi martiale votée, entraînant des manifestations de grande envergure à travers la nation. Ce type d'instabilité politique, rare en Corée du Sud, a provoqué des remous dans le tissu social du pays et une période prolongée de chaos.

Le 26 janvier 2025, après une tentative infructueuse d'initialiser un coup d'État, les forces de l’ordre parviennent enfin à intercepter Yoon, qui sera ensuite destitué par la Cour constitutionnelle en avril et remplacé en juin par son rival politique Lee Jae Myung. Selon les analystes, ce dénouement souligne l'importance de l'état de droit dans une démocratie en constante évolution, comme le souligne le fondateur du think tank Lee Institute, Ji-Hoon Park : « Ce cas est un rappel poignant de la fragilité de la démocratie en Corée du Sud ». Les événements récents témoignent également de l'engagement de la population sud-coréenne à défendre les principes démocratiques, face à toute menace.

Reste à voir comment cette affaire évoluera, mais elle garantit de continuer à capturer l'attention du public sud-coréen et international.

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