Le climat de tension au Yémen se renforce après que des frappes aériennes saoudiennes ont été signalées ce vendredi, visant des positions de séparatistes soutenus par les Émirats arabes unis dans l'est du pays. Le Conseil de transition du Sud (STC), qui a récemment pris le contrôle de territoires, dénonce ces attaques, bien que Riyad n’ait pas confirmé son implication.
Aucune victime n’a été rapportée à ce stade. Ces frappes surviennent après un appel de Ryad enjoignant les séparatistes à restituer au gouvernement yéménite les zones qu'ils ont récemment conquises. Selon des sources proches du STC, deux frappes auraient eu lieu, touchant des forces d'élite hadramites à Wadi Nahb, dans la province de Hadramout. Une chaîne indépendante d'Aden a relayé ces informations sur les réseaux sociaux.
Le STC affirme avoir réalisé des avancées significatives début décembre, s'emparant de vastes territoires autrefois entre les mains des troupes gouvernementales. Ce mouvement se considère comme le représentant légitime du sud du Yémen, qui a été un État indépendant depuis 1967 jusqu'à la réunification de 1990.
Le Yémen est plongé dans le chaos depuis que les Houthis, soutenus par l’Iran, ont pris la capitale Sanaa en 2014, s'emparant de la majorité du nord du pays. Le gouvernement, quant à lui, est constitué de forces diverses et souvent en désaccord. Le STC a récemment ciblé les provinces de Mahra et Hadramout, cherchant à écarter des chefs tribaux et des forces loyalistes que le mouvement associe aux Frères musulmans.
Les tensions entre Riyad et le STC révèlent la complexité de la situation politique au Yémen, où les rivalités internes sont exacerbées par des influences étrangères. Les experts soulignent que ces frappes pourraient aggraver les divisions au sein des diverses factions yéménites, compliquant ainsi toute solution pacifique au conflit, comme indiqué par Le Monde. La communauté internationale continue de suivre de près l’évolution de cette crise, espérant une désescalade rapide des hostilités.







