Israël a pris la décision controversée d'interdire l'accès à Gaza pour 37 organisations non gouvernementales (ONG) humanitaires, dont Médecins sans Frontières (MSF) et Médecins du Monde. Accusées d'employer des membres associés au terrorisme, ces ONG sont désormais sous pression pour fournir la liste de leurs employés palestiniens dans un délai critique.
Cette interdiction a suscité l'indignation internationale, l'ONU qualifiant cette démarche de "scandaleuse". De nombreuses voix, y compris celles de représentants d'ONG et de gouvernements, s'élèvent pour dénoncer les conséquences dramatiques que cette décision pourrait avoir sur l'acheminement de l'aide humanitaire dans un territoire déjà frappé par des décennies de conflit et de tension.
Un porte-parole israélien a déclaré que certaines ONG hésitaient à communiquer des informations sur leurs employés, affirmant que cela est dû au fait qu'elles savent que des individus sont associés à des organisations terroristes. Il a ajouté que, bien que les ONG aient eu des mois pour répondre aux demandes israéliennes, très peu d'entre elles ont agi, laissant entrevoir une réalité troublante.
Les experts en droits humains mettent en garde contre les implications de cette politique. Selon les rapports, les conditions de vie à Gaza sont déjà catastrophiques, avec plus d'un million de personnes se trouvant dans une situation de grande précarité. "Il est impératif que l'accès humanitaire soit préservé", affirme un membre de l'organisation Human Rights Watch. "Priver Gaza de cette aide est une voie dangereuse qui pourrait entraîner des souffrances humaines encore plus profondes."
Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni, ont exprimé leur préoccupation quant à cette situation, appelant Israël à garantir l'accès aux organisations humanitaires. "La situation humanitaire à Gaza est déjà désastreuse et ne pourra que s'aggraver si cette interdiction est mise en œuvre", a affirmé un porte-parole du ministère des Affaires Étrangères français.
En milieu de mois, l'Union européenne avait déjà souligné que toute suspension des ONG nuirait à l'acheminement de l'aide vitale dans un territoire gravement touché. "La loi qui régit l'enregistrement des ONG doit être révisée pour garantir que l'aide puisse circuler librement", a insisté la commissaire européenne Hadja Lahbib.
Dans ce climat tendu, le dilemme entre sécurité et humanitaire devient plus crucial que jamais, et les conséquences de choix politiques lourds pèsent sur le quotidien d'innombrables Gazaouis.







